Au vent qui souffle et me chahute
Je vais transi mais sans remord.
Et ce temps froid que l’air affûte
Me prend la face et puis me mord.
Tombe la neige en parachute
Et me révèle où est le Nord.
Au vent qui souffle et me chahute
Je vais sans doute et sans remord.
C’est bien l’hiver qui me culbute
Sert son étau, faisant décor
De ce tapis où tout s’endort.
Tant pis je vais mener ma lutte
Au vent qui souffle et me chahute.