A tes breuvages j’ai bu
Remplissant mon sang d’ivresse
Nectars de fruits crus
De l’arbre de tes largesses
A une branche des fruits rouges sont suspendus
Le vent de l’amour les balance sans cesse
Air de ton haleine aux prodiges vertus
Les charge de fièvre et de caresses
Dans une coupe tes mains les presses
Calice pétri par ton absence amère
Lorsque dans le philtre salutaire
Mes lèvres tètent le fiel de tes tendresses
Liqueur aux magiques fragrances
Ô mon idole mon altesse
Malgré la distance et ton silence
Sur la feuille je me confesse
A tes breuvages j'ai bu
Ecris des pages de romance
Avec la plume dans le rêve fondue
Trempée dans l'espérance
rivedusoleil
31/7/2019
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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