MES SOUVENIRS SONT FLOUS

Je ne trouve plus les mots
Pour raconter l’histoire
Au petit trot, la mémoire
Emporte les trémolos…

Je ne sais… les violons
Au portique du mouroir ;
A petits pas, le couloir
Traîne d’anciennes chansons.

Il peut m’arriver, parfois
De pénétrer une âme
Dans son intime drame :
Sa chair en tombe sans joie.

Je ne trouve plus la gouge
Qui cisellerait ses traits
Qui débusquerait l’abstrait
L’animant pour qu’elle bouge.

Je ne sais…les blessures
Qui saignent sous son masque :
Amours perdus ou frasques
Cachés sous son armure.

Je ne trouve plus sa main,
Pas même son sourire
Que le temps veut détruire :
Ma force est sans lendemain.

Je ne trouve plus les mots
Qui inspirent le vouloir,
Au portique du mouroir,
Car tout s’efface trop tôt.

Je n’entends plus, ne sais où,
Les violons gémissants
S’en vont au jour finissant…
Vois, mes souvenirs sont flous !

Pierre WATTEBLED- le 30 décembre 2011

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Les mots sont bien présent et défilent en beauté,
Merci pour ce très beau pème "MES SOUVENIRS SONT FLOUS "
Et votre plume est lon d'être ombragée...J'ai adoré!
Très douce fin d'année. Ombeline.

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L'amour c'est aussi se découvrir,
en écoutant chanter des mots
qui sont encore à inventer. (Jacques Salomé)

Superbe inspiration, j'ai adoré te suivre Pierre, merci, merci beaucoup.

"Il peut m’arriver, parfois
De pénétrer une âme
Dans son intime drame :
Sa chair en tombe sans joie."

"Je n’entends plus, ne sais où,
Les violons gémissants
S’en vont au jour finissant…
Vois, mes souvenirs sont flous !"

Merci à vous deux qui suivez mes textes. Meilleurs voeux, plein de bonheur, et la santé d'abord.
Amitiés.

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