Objet profond
Carreau hissé au mur, drapeau que l’on repasse
De nos regards azurs, de nos doigts qui se glacent.
Porte, vue sur le monde aux cris de populace,
Sur la triste beauté de nos jours qui s’entassent.
Page aux verres teintés des ruelles en impasse,
Visage de nos yeux distraits ou aiguisés.
Miroir, las quelquefois quand tant d’hommes brisés
Se reflètent, se noient dans sa lisse surface.
Bouche aux feux tamisés, vos voiles m’embarrassent
Ouvrez donc vos tissus, vos manteaux déguisés,
Dans votre nudité j’aspire à m’enliser.
Délicieuse clarté au-dessus des terrasses,
La nuit m’anéantit quand elle aime et embrasse
Vos lignes, vos battants et vos arques frisés.
Le 17 février 2012
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http://www.youtube.com/watch?v=JLW9ZrWL8c0