Et la femme de mon poème doit mentir donc!!!!!!
j'aime te croire pour démentir mon poème:
Complainte de la laideur
Je suis toute laide, oui, ça se voit
Même dans les adroits miroirs solides
Je n'ai, pour me faire valoir, de quoi
Tout mon corps est, de charmes, vide
Personne ne peut me dire pourquoi
Ma jeunesse a vieilli tôt par les rides
On dit beauté et me voici très navrée
Tout aparté semble me désigner
Puisque mon visage est trop poivré
J'ai des traces en des coups assignés
L'avare beauté m'a, très jeune, sevré
Moi, marque nulle; elles, marque signée
Ces yeux qui passent sans un regard
Sur mon corps où règne dissymétrie
N'ont jamais eu envie de moi un soir
Que j'aime bien entendre le mot:"chérie"!
Même abordée, vite on me dit:"au revoir"
Et depuis, on ne m'a ni revu, ni écrit
Je rêve d'un époux comme toute femme
D'une petite maison où règne la chaleur
Et d'un beau visage avec ou sans crèmes
Je pense aux enfants et je suis en pleurs
Mon dieu, au moins un fils qui m'aime!
Rester éternelle célibataire me fait peur
