L’ORPHELINE

Chagrin d’enfant,
douleur éphémère,
brillance embuée
d’une lumière en prunelles
fixant la terre,
non arc-en-ciel.
Tombant en bulles
ne touchant terre.
Et sur les ailes
d’une pimpante libellule,
la rosée du printemps s’évapore,
légère, légère…

Mais le chagrin de la môme du tram
« 55 » est drame !!!
Couleur d’antique malédiction…
Bleu qui se meurt en gris
qui décline en rus.
Ciel qui pleure
à gonfler les rivières
du désir de courir les plaines
les monts et les vaux,
puis à gonfler les eaux
comme ont gonflé
d ’orgueil ces incrédules
piégés dans les courants
et jetés sans vie
sous l’arche de Noé.

Chagrin d’enfant est rosée,
promesse en l’air perlée
ou loupe de joaillier
sur velours de rose,
privilégiant le toucher
au voyeurisme lapidaire,
qui s’évapore comme s’évanouit la peine
d’une demoiselle qui enfin fait coeur,
enfin fait bout, en fait fait chose,
à l’ombre d’une fleur,
avec l’alter ego
légère, légère…

Mais le chagrin de la môme du tram
du « silence » est un très long pleur,
infini sanglot,
à noyer dans son chant
la reine des sirènes…
Onde continue ,
sel et eau,
chutant d’un cœur
orageux mais ne tonnant mot.
Et passant par mes pores,
s’enfonce sous terre,
arrose d’un rêve de vie
le dur nu du nu de mes morts
et mouille jusque dans les ports
de ma lointaine Numidie.
A ALLOUN

Il n'est orphelin que celui qui perd le sens de la culture et du savoir, un sens plus éternel que le rôle d'un parent... La Numidie est fière d'avoir des plumes de ta qualité, merci pour ce plaisir de lecture...

Culture et savoir universels, tu as raison, ya que cela de vrai, merci

un grand et beau poème !

que j'ai pris plaisir a lire,

merci de se partage mon ami

rég

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lagrib

"D'Amour je ne me "lace",je vais du coup tel "un va nu-pieds"

Un chagrin qui pleure l'esperance et la
beauté de la vie rêvée
Et tes mots vont crescendo pour se tordre au final en fort sanglot
Appel à tes morts qui ne sont pas nus car ils vivent dans la beauté
De tes mots pour ton pays
Bises à toi

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Amicalement Alanna

Une orpheline ruisselante, submergée par les larmes de fond
Portée par un magnifique fond poétique et généreux
Si loin des berges de l'oubli...

Belle soirée Candidao
Amitié
Marc

merci pour ce superbe et profond poème
bonne soirée
Denise

par tes mots , une orpheline que j'ai vu assise pleurante sur le bord d'une falaise , le vent chantant sa douleur perdue dans sur les berges de l'oubli
c'est vraiment très beau
bravo
mes amitiés
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Bonjour Candidao, j'ai suivi ta métaphorique plume au fil de ta profonde poésie.
Le chagrin de la môme du tram 55, est certainement une des conséquence de l'incompréhension que partagent les hommes entre eux.
Ce poème, est d'une grande profondeur et je comprends la peine que tu y exprimes en des termes qui peuvent paraître voilés mais qui trouvent le chemin du coeur et de l'esprit.
Je dois dire le plaisir que cette lecture m'a apporté par son écriture en vers libres qui conservent la musique d'une harmonieuse mélopée.
J'ai aussi apprécié l'évocation de ta Numidie natale, pays de Saint Augustin né lui aussi à Thagaste.
Merci pour ce superbe partage poétique.
Mon amitié.

Capricorne