Marette, laisse le choix de ma vie,
Comprendre quelles seront les erreurs
Pour apprendre à voir qui je suis
Aux insomnies de mes labeurs.

Le miroir de mes expériences
Sera la source de ma rivière
Où l’image de mon existence
Forgera l’empreinte de mes prières ;

Marette, je sais les inquiétudes
Que tu caches derrière des silences
Par un visage de solitude,
Marqué au creux de ta souffrance.

Ma vie ne sera pas la tienne,
Et même si elle le devenait,
Mes sanglots blottiront ma peine
Sur l’étendue de mes années.

Marette, tu as tant espéré,
Tu as tant cru à tes désirs
Qu’à ton insu, j’ai préféré
Taire mes joies et mes plaisirs.

Je veux être l’acteur de mes choix
Sans être figurant de mes actes
Où tu prendrais les rênes de mes droits
Comme l’aboutissement d’un pacte.

Marette, apaise cette amertume
Qui me rend coupable d’exister
Et qui me réveille cette infortune
D’avoir enfermé ma liberté.

Je voudrais tant te redonner
Ce que tu as perdu : prier
Pour l’éclat d’un pétale fané
D’avoir été une veuve sans marié.


Michaël BLAUWART

"Marette, tu as tant espéré,
Tu as tant cru à tes désirs
Qu’à ton insu, j’ai préféré
Taire mes joies et mes plaisirs."

Il y a de la tristesse dans ce poème: il faut être deux pour être
heureux, le désir à sens unique ne pouvant engendrer que de
la souffrance... Pauvre Marette! ...





Capucine

Bonjour mblauwart, c'est une belle poèsie que j'ai beaucoup aimé.Merci pour ce très joli et profond partage poétique.

Capricorne

Beaucoup de grandeur d'âme dans un poème plein de sensibilité.
HONORE

Un écrit doté d´une vague d´émotion profonde et de beaucoup de réflexion !