Allongée sur le sol, je regarde le ciel
Des cris autour de moi, la poussière m'étouffe,
Ma douleur est si grande, je vous cherche des yeux,
Je suis leur sacrifice! Barbares jeux maudits
De leurs feux d'artifice.
Je ne verrai jamais d'autres soleils matin,
Parents je vous aimais !
Moi, je voulais courir, prendre d'autres chemins,
Je n' voulais pas mourir!
Je ne suis qu'une enfant qui est prise en otage
Pourtant, j'étais bien sage !
Où est mon vieux cartable? j'ai perdu un soulier!
Ce n'est pas de ma faute, les autres m'ont poussé
Que la douleur s'arrête,
Le sol est bien trop froid, vite, relevez-moi!
Je vais avoir sept ans, ils n'avaient pas le droit.
J'ai le cœur qui éclate et ma poitrine gronde,
Je suis comme un pantin,
On ne m'avait pas dit qu'il y aurait une bombe.
Ma mort ne sert à rien...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas