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repertoire angélique 1 mes héros sont les travestis.si j'aime l'univers si singulier qui est le leur, c'est que la condition même de son existence, exige qu'il reste confiné dans des limites précises au-delà desquelles les apparences s'effondrent.Le travelo est ainsi enveloppé -comme le pistil l'est du pétale-d'un voile délicat,aisément déchirable. L'âpreté et la douceur mélés sont les éléments de leur vie intime laquelle est façonnée par un ensemble complexe de rites dont je donne un comme exemple:un éon ploiera entres ses cuisses ses couilles et son vit qui ne gonfleront plus la braguette,alors ,qu'insolemment moulées par le jeans,forgetée comme la tête oblique d'un pendu,la croupe roulera avec le flegme,l'ampleur qu'on,naissant d'une mer tranquille,les vagues. L'éon à fait alliance avec la nuit.A la lumiére du jour,ainsi qu'une pellicule y exposée,les travestis deviennent flous,se voilent,et seuls les plus beaux d'entres eux osent s'exposer au jugement du soleil.c'est en cela que je les dit "beaux":c'est que leur essence ,induscutablement féminine,ne contredit pas mais souligne,le fard et les atours,et s'ils n'en sont pas moins,pour certains,un scandale, c'est parce que le jour lui-même,à le dénoncer, reste impuissant:les points bleu où noirs d'une barbe naissante ne criblent pas leurs joues;leurs cheveux sont naturels,leurs cuisses exactement rondes et leurs corps entiers désirables. Certains signes que mon corps emet disent mon appartenance secrête:ongles que je laisse pousser et qu'orne un liséré de crâsse figurant le vernis noir ou le deuil,et le choix,fait par moi,des gestes les plus déliés, tout empreint de cette grâçe mystérieuses qu'ont ceux des femmes et des folles-gestes qui semblent,au bouts de leurs doigts,fleurirent et s'épancher dans l'air pur comme la branche d'amandier de van gogh-intonation de voix la plus douce.Je n'hésite pas à l'écrire:les travestis sont,projettés dans un ciel interdit a moi-même,de moi-même les plus purs reflets.chaque travelo-m'est-il permis au moins de le songer-est un fragment de mon être,lequel se corporifie sous la forme du plus beau d'entre ceux qui,la nuit venue,tapinent. La beauté naît d'une lutte.je parle ici de la beauté de l'éon.lutte entre un fragîle bustier de soie sur des épaules un peu fortes;d'un bas sur un jarret de fillette maigre et dont on voit la vigeur au moindre mouvement qui le sculpte,faisant du muscle,sous le satin de la peau, le dur glaive de bronze sous la pourpre d'un manteau d'impérator:l'accord régnerait-il,entre ces éléments,qu'il rendrait à la banalité strictement féminine la beauté travestie.Dois-je, aprés cela insister sur le fait , observable a l'oeil nu,que le corps des travelos,litteralement:bouillonnent!
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