N’être qu’une main couchant son pleur
Sur tant de pages non tournées
Où dort, peut-être, quelque fleur…
Longue plume désincarnée
A l’encre violette d’un ennui
Dont pas un chant ne s’élève
Hélas ! un silence inouï
Au-delà des bleus échos du rêve…
Ne laisser qu’un bonheur avorté
Entre les carreaux et les lignes
Où la possible éternité
Clignote d’invisibles signes…
Solitaire main, laisse-toi guider
Par cette mort, douce, au monde :
Est venu le temps de céder,
Ô, blanche main, féconde... inféconde…
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Marido