Exilé à mille lieux de chez soi
Un étranger dans l’étrangéité
Ensablé, haltant, la gorge sèche
Hors d’halène
Et à jeun

Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème du désert

Ma peau hâlée, brutalisée
Par les rayons aiguisés
Du noyau jaune
Je me fonds dans le décor
Et sur les vastes plateaux noirs



Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème saharienne


Entre les ombres du jour
Et la lumière de la nuit
Aimanté, par le chant
Sous-jacent
De ma sereine
Et pantelant


Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème du désert

Muni d’une gourde, d’une houlette
De ma houppelande en lambeau
Et de ma sagaie
Je traque
L’insaisissable fugueuse



Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème saharienne



Sédentaire, depuis ce jour
Ou elle m’a marqué
Par la cimeterre
Du l’œil du cyclone
Je bourlingue et je tourbillonne

Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème du désert


En pleine fournaise
Le sol craquelé
De la terre friche
Frémit de froid
Sous les chauds traces
De ses légers pas
Elle est passée par-là


Je cours... Je cours
A la poursuite
Du mythe
De la bohème saharienne

Je la suis
En glanant les peu d’indices
Qu’elle éparpillait
Le froufrou
De sa robe bleue
Le cliquetis de son bracelet à breloques
L’essence de sa chevelure
En broussaille

Et moi le Massaï
Qui la poursuit
A travers les mailles
Du mirage
Qu’elle dessinait
Chaque fois elle se faufilait


Je cours à la poursuite
Du mythe
De la bohème du désert


L’air alourdi et sec
Dans des sursauts
Retient entre le creux de son poing fermé
Les effluves de son dernier parfum
Senteur jasmin


Je cours derrière
Le mythe
De la bohème saharienne


Apatride
Elle est devenue mon gang
Ma horde
Ma raison de vivre
Ma gesha, ma courtisane repentie
Et

Je cours derrière
Le mythe
De la bohème du désert

Ma songeuse à la peau mordorée
Aux yeux noirs
Aime flâner
Et s’esquiver à la dérobée
De mes pensées
Et de l’étreinte

Je cours derrière
Le mythe
De ma bohème saharienne


Je cours comme le dernier Massaï
Qui poursuit
Les prémices d'un amour
A travers les maille
Du filet
Qu’elle dessinait
Lorsqu’elle défilait

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A toi , le dernier Massaï,
Il semble que l'amour t'assaille,
Poursuit ta route, vaille que vaille,
Ceci n'est pas un feu de broussailles.

Amitiés,
Michèle.

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Merci à toi amazonienne
L’amour est un art
Une mission, une peine
Qu’il faut purger avec
De l’espoir
D’être libre un jour

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Je suis essouflé d'avoir couru tout au long de ce beau poème avec le massai..... Belle image d'un homme fier qui n'abandonne jamais !

Amitiés

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"Aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre mais c'est regarder ENSEMBLE dans la même direction" Saint Exupéry"

bonsoir coucou

un beau poème sous un rythme musical
et be belles couleurs : terre d'ombre brûlée, ocre et rouge sang

j'ai beaucoup aimé

amicalement

fleurette

Très joli poème.j'ai beaucoup aimé. Merci.
L'image me rappelle les photos prises en Afrique par mes parents.
Merci.




Bisous.
Zen. :-(

poete1947
Et je suis plus heureux de me mettre dans la peau d’un guerrier.

merci à vous chère fleurette. Meme si mon poème n’a fait qu’à sa tete, puisqu’il est parti dans un sens que celui que j’ai prévu.


Zen, la terre noire est toujours riche d’histoire.

marine, merci mille fois. Je suis touché par ta sensibilité.

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Joli poème coucou
J'ai bien aimé courir sur tes mots
Bisous
Ghis :-(

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merci à vous...............

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La course de mort du dernier moran, du dernier guerrier massaï, fière tribu de pasteurs buveurs de sang et de lait des plaines dormant à l'ombre fière du Mont Kénya.
Bravo..

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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)

merci à vous, quelle belles lignes............!!

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