TRANCHE DE VIE
Je t’ai tant désiré, tu es venu et j’ignorai en somme
Le pouvoir de cet amour qui allait me transformer,
En tigresse prête à bondir protégeant cet homme
De la convoitise féminine de trop prêt intéressée.
Pourtant c’est sur ma mine que tu as jeté les yeux
Et moi j’ai pris sans hésiter la porte de ce bonheur.
Je partage aujourd’hui ta vie et tu sais qui je suis :
Celle qui t’a fait la joie de devenir le père attentif,
Auprès de deux têtes blondes chéris et si choyés
Qui te rendent au mieux l’affection si bien partagée,
Dans tes mains j’ai déposé l’avenir de ton destin,
Et quand parfois tu tentes des doutes incertains,
Que la pression se fait sentir comme un ouragan,
Tu sais qu’il ne faut pas me tourmenter autant,
Car mon cœur ne fait plus que battre et l’orage,
S’abat sur toi sur eux, je suis malade et de rage.
Nos paroles dépassent notre pensée et ces mots,
Déchirent, révoltent, fusillent, déraisonnent trop
Enfin la tempête vient, le calme après la tension
Les enfants apeurés réclament une réconciliation,
C’est par des fougueux baisers que règne la paix.
L’amour ne s’envole pas, forcément à bien penser,
La querelle ne fait qu’alimenter le pouvoir d’aimer.
Je t’aime, tu m’aimes, nous nous aimons
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