L'ENFANT QUI VOGUAIT SUR LES VENTS...
L'enfant qui voguait sur les vents...
Un vent nous a quitté, un vent du feu de Dieu,
Un vent pas de chez nous, un avec des manières
Une brise nocturne comme la « Martinière ».
Et quand les « Alizés » sur la mer nous transportent,
Le « Chergui » du Maroc au loin ouvre ses portes...
Dans son pays Daudet au fifre magistral
Nous a d’un coup violent envoyé le « Mistral »
Et de la Rome antique patrie de Romulus »
De la mythologie nous croisons le « Notus ».
Voguant par vent nord-ouest poussés par le « Noroit »,
Essuyant des tempêtes en tenue de marinÂ
Jouant à cache-cache avec le « Rivolin »,
Notre barque fragile se jouant du « blizzard »
Nous ramena au port sur l’aire de repos,
Bercés avec douceur par le doux « Sirocco ».
Deux a trois jours en Suisse nous seront salutaire,
Car ici par sud-est il souffle le « Vendaire ».
Au delà des montagnes j’irai une fois grand
Naviguer le Léman au vent frais du « Joran ».
Je vogue dans ma tête, le vent du "Libbeccio"
Partant prompt de la Corse pousse vers l'Italie,
Dont les lacs des montagnes se jouent du "Tivano".
En traversant les mers par grand vent de "Suroit",
J'arriverai un jour où souffle le "chinook",
Des montagnes rocheuses dont je serai le roi .
Et dans cette Amérique si loin de mon igloo
Juché sur un cheval je poursuivrai "le loo"
Je suis navigateur à l'intérieur des terres,
Mon corps est glacé par le vent de l'hiver.
Dans le massif central aux volcans millénaires
Sévit le vent d'hiver qu'on appelle le "Cers".
Je suis le moussaillon d'un bateau de papier
Le "zéphir" me pousse aux rigoles persanes
J’aperçois le "Simoun", au désert des sultanes.
Mais "l'Autan" me ramène enivré et heureux.
Je quitte mon radeau solide comme un roc
"Tramontane" poussant sud-ouest bas Languedoc
Vent sec et chaud j'accoste là où je suis bien né,
"L'Hégoa" me transporte aux pieds des Pyrénées.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas