Une vie...A Maupassant et Renan Luce, Ã toi.
Une vie
Tes doigts d’amant comme un poème
Mes vers d’amour comme un bonheur
Nos joues rosies en anathème
Nous avons failli voir Honfleur
C’était un conte de Maupassant
Nos pommiers bourdonnaient d’abeilles
Nous nous moquions éperdument
De tes bourgeons et de ma treille
Tu me voyais sur la falaise
Et me nommais ta « petite feuille »
Nous nous disions monts et fadaises
Et notre amour est un recueil
La calèche en ravin versée
Je marche en grève des mémoires
La pluie battante nous a chassés
Mais tu demeures mon or noir
Un jour nous irons à Trouville
Il n’y aura plus de chabadas
Ce ne sera jamais Deauville
Mais moi je ne te quitte pas
----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...