Douleur...
Mon corps n’est plus qu’un cri, un carcan de détresse,
La douleur qui le plie me mène à la folie.
Pourquoi donc tant tenir à cette vie qui laisse
Mon esprit en exil et ma chair si meurtrie ?
Je ne danserai plus ces danses un peu frivoles
Où langoureusement on doit plier les reins .
Mes jambes sont de plomb et refusent l’obole
De deux pas sur la piste, soutenue par tes mains.
Toi, ma sœur de souffrance dans ton pays de neige,
Tu sais comme il est dur d’accrocher un sourire
Sur un pauvre visage alors que rien n’allège
La course de ce mal qui partout nous déchire.
Sournoisement parfois, la tempête s’éloigne
Mais, comme le ressac sur la mer irisée,
Les vagues en tempête à nouveau me rejoignent,
Me laissant abattue tous mes espoirs brisés.
Comment fais-tu, amie, pour vivre d’espérance,
Accrochant un sourire au milieu de la pluie
Qui court comme un ruisseau détruisant cette chance
De finir un parcours où s’accrochent nos vies ?
Je suis anéantie quand je vois les images
D’un temps où je pouvais marcher tout simplement.
Maintenant, seuls mes doigts posés sur cette page
Me redonnent le goût de croire en ces instants.
Je sais que je devrais être heureuse de suivre
Les enfants qui galopent tout au fond du jardin
Mais mon âme blessée voit qu’elle ne peut survivre
Si mes bras inutiles ne touchent pas leurs mains.
Pour toi, mon pauvre amour, qui vit ce dur délire
J’aimerais abolir la peine qui te prend
Quand je te crie « va-t’en et laisse-moi souffrir »
Alors que ton regard me dit, « je t’aime tant ».
Je devrais accepter la chance qui est mienne
De pouvoir respirer, voir poindre le soleil
Qui caresse ma peau comme tes mains qui viennent
Effacer mes chagrins tendrement au réveil.
Je vais donc à nouveau recommencer la guerre
Contre la malfaisante qui immole mes os
Et je vais te promettre d’oublier cette haine
Car ton amour m’éclaire et apaise mes maux.
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Le peu que je sais c'est à mon ignorance que je le dois ....