Notre train de nuit...
Arc-en-ciel en murmure qui devient une armure
Les étoiles aveuglées en perdent leur latin
Tes forêts mes blessures et la grande aventure
De nos vies percutées comme par un seul train
Je ne reconnais plus ni le vent ni les brumes
Tout me semble ébloui tout me paraît divin
L’étincelle me glace et la neige consume
Tes yeux plongent en mon cœur comme infini chemin
Je me ferais cerise éclatée en ta bouche
Je deviendrais la lettre que tu écris au soir
Je serai paysage aux allures farouches
Ou scénario torride de tes nuits blanches et noires
Vie à réinventer force torrents morsures
Je ne veux plus jamais oublier ton cristal
Tes baisers nos brasiers mes soupirs tes murmures
Oh que vienne le temps qui ouvrira le bal.
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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...