Nos étés de contrebande.


Allumer la lumière et te regarder dormir rapporter les premières tulipes appeler l’amie du bout du monde goûter la sauce fermer les yeux crier de plaisir en découvrant la toile comment savais-tu que c’était ce tableau revoir Bruges te faire découvrir le Béguinage regarder le ciel dentelé de lumière aérer la maison endormie faire claquer les contrevents sur l’océan courir vers les rochers te voir au loin sur la jetée et avoir le cœur qui bat lire ensemble chacun sur un de ces grands fauteuils anglais remettre une bûche voir les étincelles crépiter frissonner d’aise sentir ta main frôler mes cheveux et tes lèvres sur mon cou m’alanguir croquer dans la première cerise sentir ce jus acidulé qui éclabousse mes papilles faire un vœu que tu m’aimes toujours te regarder rire en zigzaguant sous le jet d’eau en criant comme un zoulou comme j’aurais aimé être la mère de tes enfants oh oui comme j’aurais aimé cela mais ne pas penser aux impossibles sourire plutôt décoller pour New York enfin serrer ta main j’ai toujours eu peur en avion mais tu ne risques rien ma chérie et j’adorerais mourir avec toi on jouerait aux Tours Jumelles arrête avec tes blagues idiotes mais je plaisante hey allez souris à ton petit Paul Auster allez un jour j’irai à New York avec toi c’est là maintenant manger des baggles saluer La Liberté se sentir arrivé quelque part s’embrasser comme des fous jouer à Love Story odeurs de champignons te faire découvrir la Corrèze et les châteaux cathares et Sète et Biarritz te raconter l’Exodus te voir en Point Break sur la côte des Basques nous barbouiller de jus de groseilles te lécher le coin des lèvres hum c’est bon c’est sucré et s’étourdir de tendresses tu n’en as jamais assez tu es fou encore oh oui n’arrête pas recommence c’est super tu me tues non n’arrête pas je m’en fiche personne ne regarde attend c’est bien vas y oui encore et ça tu connais oh bonjour Madame Outzairi oui vous avez raison il va repleuvoir tu vois arrête elle va repasser allez zou on rentre et puis les draps qui claquent dans le jardin et les odeurs de lavande et les cigales toujours les cigales je veux les entendre même à Paris ne jamais oublier cet été là et les vols fous des hirondelles quand tu me regardais songeur et si amoureux en te demandant comment ce serait la vie sans nous mais ne t’inquiète pas mon amour la vie c’est là maintenant et ces images là sont éternelles et jamais jamais nous ne les oublierons et tu reviendras toujours me trouveras toujours belle ce qui compte ce sont ces foins coupés où tu me pousses en souriant et m’entoures de tes bras de vingt ans c’est la clairière où nous apercevons les fées c’est le film vu ensemble et le premier baiser c’est cette chambre tendre où tout intimidé tu joues les grands seigneurs tout en tremblant d’envie c’est ta passion joyeuse et tes mains d’organdi qui jalonnent ma peau de dentelles câlines et tes yeux qui me mangent et ta bouche enhardie qui explore et dévore et parsème ma vie jamais je ne serai rassasiée de tes tendresses et de nos rires je fais provision de soleil d’éternel d’infini je mets nos folies en conserve je me fais gardienne de nos songes et il suffira de relire le millésime pour avoir en bouche l’âpreté de ton désir violent et la profondeur de nos jouissances les découvertes immenses et les rives océanes de nos étés de contrebande volés murmurés fracturés nos étés où je jouerai Betty de 37,2 mais ne t’inquiète pas je ne suis pas folle mon amour, juste de toi, juste de toi.


*** Malgré l'absence de versification, justement, je considère ce texte comme un "poème" en vers libres et souhaiterais qu'il reste dans cette rubrique,si c'est possible, merci. Bisous à tous.

----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Ton poème m'a rendu fou, juste de toi, juste de toi!! Il faut le lire en entier et plus les mots passent et s'enchainent, tout s'assemble comme un puzzle, les vacances, l'amour....et les cigales toujours les cigales je veux les entendre même à Paris.....et tes poèmes, encore tes poèmes, je veux en relire bien plus souvent...

AMitiés

Yohann

je suis de plus en plus inconditionnelle de l'écriture Scarlett...
avec ton style si personnel... c'est m.a.g.n.i.f.i.q.u.e.!
porteur de lumière, de vie, d'enthousiasme... bravissima ! bisous. Orangelle

----------------

https://orangelle-poemes.blog4ever.com/
poèmes protégés
http://www.copyrightdepot.com/rep102/00041418.htm

mA chère Scarlet je dirais plutôt STAR ma chère amie
avec tous ces mots qui déboulent et l'essouflement que j'en ai tiré je dirais que celà n'en valait le coup....bravo tu es vraiment unique dans tes mots !!!!!!!!!!

----------------


Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Ca vit , ca scintille et ca palpite ....
J´aime le goût de cette " premiere cerise" qui me fait frissoner de renouveau .
Encore une lecture dont j´ai adoré l´exploration !

Les souvenirs, d'amours sont eternels, et les tiens sont , très, beaux, vive le
temps des cerises

----------------

Que ne puis-je relater avec des mots à la fois simples et beaux des souvenirs aussi inoubliables !!
HONORE

Ce que j'apprécie particulièrement dans ce texte, outre la finesse des descriptions, c'est le rythme qui met si bien en valeur la passion !

----------------

Buongiorno et grazie tous mes amis et lecteurs, merci d'avoir aimé le "nouveau style", merci de vos adorables commentaires!!!

NB: ce ne sont (hélas?) PAS des souvenirs, tout est à vivre, à VIVRE!!!!???!!!

Mais le pouvoir de l'imaginaire me fait être heureuse, malgré, malgré, malgré...

Scarlett, en stand bye...

----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Superbe voyage ...à épisodes magnifiques..
qui nous enferme avec lui..

Bravo Scarlett o hara ssante..mais sublime épopée!
40%...ici

michel

----------------
MON 2eme RECUEIL...JE TE PORTE L'AUBE..EST DISPONIBLE..
http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=97282&forum=47

Merci, Michel, oui, et je suis moi-même "hara"ssée!!lol


Scarlett-bon, elle est où, cette crinoline?Mama? MAMA??? Rhett va arriver et je ne suis pas prête!!!!!!!!!!!!!!!

----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Je ne viens plus ici que pour te lire...

----------------
"Et ne m'en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j'aime
Même si je ne les ai vus qu'une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s'aiment
Même si je ne les connais pas"

J. Prévert.
_______________________
Textes protégés par C...

En effet ce poème est en vers libre mais les mots sont tellement bien choisis bien à leurs places et ces rêves,ces fantasmes,cette projection dans le vrai,c'est complètement décalé avec ce que je lis en temps normal et c'est très agréable!!

Merci en cet instant d'avoir permis mon esprit de s'évader!

Salut scarlett
Fou flot de mots de passion et de souvenirs!
Ecrit inclassable car il n'obéit guère aux règles de versification et lecture inlassable car richissime et de style rare t singulier!
Merci pur ce très bel écrit
Amitiés
farid

----------------
"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

Mon Roi, merci! encore une fois, ce ne sont PAS des souvenirs, juste de grandes espérances!!! ::))

Nad, merci, et bisous à toi!!

Oxy, j'adore te voir passer, appelle moi...Tu vas bien?

Bisous, je vous aime!!!!!

Scarlett-Betty.

----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Tiens, Bruno, mister escargot, j'avais oublié de te remercier pour ton avalanche de smileys!!

Tu vas bien?

Take care dans tes dunes!!!


Scarlett des collines.

----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."

Racine, "Phèdre"...

Je vois aussi la grande Dalle exangue sans cigales. Les rêves sont indispensables au vide qui nous décomble.

Quelle chaleur et ce jus de groseille frémissant, frissonnant,palpitant ! Oui ne nous arrêtons pas, continuons jusqu'à ce que la fatigue nous prenne, et même après Bruler encore bien qu'ayant tout bruler !
Dans un igloo Sibérien, nous saurons avoir chaud, communié avec la lavande embrasé et embrassé puis s'embrasser, s'enlacer, s'entrelacer et s'aimer et aimer nos baisers !
Il n'y pas de honte a préférer la liberté et la vie ! Nous ne serons jamais rassasiés, nous en voudrons toujours davantage .. détruire les accoutumances et apprendre la folie mais pas trop, laisser aussi les vents nous portés !
Marquer au fer rouge nos doux et tendre moments et ne jamais oublier que l'été fut et sera notre délivrance, notre chemin vers l'éternité !

----------------
... nous faut-il nourrir nos rêves et les réaliser aussi ?

Qu'ils soient des souvenirs ou des espérances,ils sont émouvants et sublimes!On se sent transporté et on se laisse envoûter et subjuguer par ce flot de mots si beaux et si doux!Moi,je me suis vu à Bruges,j'ai revu les cygnes,le petit pont,le Béguinage et la petite église où je me suis reposé un peu;il faisait chaud...Merci de me faire revivre ça!

----------------
Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée
Et je ne suis plus le naufragé!
...............................................................................................
Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!