Aujourd’hui encore, le soleil a préféré rester
caché. La pluie annoncée, l’orage qui devait gronder, se
sont laissés étouffer par un épais manteau de brouillard,
rendant les rues de notre ville des plus lugubres. Ton
silence depuis la rupture a quant à lui brumé les liens
que nous avions tissé durant ces, presque, deux années.
Pourquoi ? Parce que comme la plupart de nos décisions,
nous l’avons prise de façon précipitée, alors que
nous nous étions promis de composer. Nos colères
nous ont trop vite brouillés. Depuis, nous avons beaucoup
souffert, chacun de notre coté, mais toujours sans
communiquer…
Du temps est passé, je continue d’éprouver pour
toi cette petite folie que l’on nomme l’amour. Il y a des
dérives, des tentations que le regain de liberté peut
apporter ; sauf que ton parfum ne peut être imité, ton
empreinte ne peut être falsifiée et ton regard ne peut
pas s’oublier… Pourtant, je dois aussi me faire à l’idée,
que toi de ton côté, tu as pu goûter, déguster, savourer
ce regain de liberté…. Et qu’au moment où je t’écris, tu
pourrais consommer cette ivresse dans les bras d’un
autre... C’est un fait qui me déchire, qui m’écorche le
coeur, mais tu ne m’as jamais appartenu. Nous nous
sommes apprivoisés, maladroitement parfois, et sont
nés nos sentiments. J’ai des souvenirs, des désirs de
notre croisée au parcours semé d’embûches, mais je ne
voulais pas m’arrêter…
Comme en ce jour, je me demande souvent ce
que tu fais. Je voudrais être à tes côtés, te voir sourire,
rire, me désirer, m’embrasser, me caresser, prendre ta
main et marcher sur les rivages qui s’offrent à nous, par-
-courir ces plages, les rues de la ville…
Une personne a souhaité combler mes désirs, mais je
n’ai pu que l’effleurer car c’est toi que je voudrais de
nouveau apprivoiser, par toi que j’aimerai l’être également.
Tu pourrais déjà avoir créé de nouveaux liens, je
le sais très bien. Je n’ai plus droit d’interférer dans ta vie,
pourtant je continue de t’écrire, mon coeur refuse que
l’avenir nous clôt au souvenir. Comment savoir, sans
remuer en toi la souffrance de cette rupture ?
Depuis quelques jours, nous correspondons par
petits messages, j’y glisse de douces attentions ; quand
tu me réponds, je suis ému, parfois des larmes coulent
sur mon visage. Pourtant, contrairement Ă moi, tu restes
neutre dans tes mots. Est-ce un message, un doute, de
l’ignorance, un soupir sage ? Je ne peux, ne veux en
savoir plus. Tu sembles avoir besoin de temps pour me
revoir…
Chaque jour, j’ai peur de te savoir dans les bras
d’un autre, de te croiser accompagné d’un homme et d’y
voir le bourgeon fleuri d’une pomme... J’aimerais que la
vie croise de nouveau nos routes, qu’elle nous guide sur
une seule voie, celle de l’amour dont je regorge pour toi,
et du désir d’être dans tes bras…
J’y pense si fort,
Ressens-tu ça ?
Je t’aime si fort
Crois-tu en moi ?
copyright: fog_Craft
extrait de "Attraits sensoriels"
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