Plume de platine Inscrit le: 9/11/2008 De: Casablanca. Envois: 6281 |
Le journal des anges. « Aujourd’hui, mon dieu, j’ai sauvé deux personnes qui tentaient de se suicider, main dans la main » Et pourquoi ne les as-tu pas laissés aller, répondit le bon Dieu ? Parce qu’ils n’auraient pu se retrouver près de vous sur ce chemin ? Quoi d’autre, rétorqua le créateur amusé ? « J’ai posé sous le regard d’un homme une femme d’une extraordinaire beauté ? » Et comment t’y es-tu pris ? « Je leur ai soufflé quelques délicieuses envies, et en une si belle journée, ils se sont ainsi trouvés et sont allés mains dans la main » Mais encore ? vociféra le tout puissant, au bord du fou rire. « J’ai apaisé la colère des hommes en colère, pressé par le temps » Et comment as-tu fait ? « Je leur ai rappelé tous vos commandements, mais ils n’ont pas obéis, fit l’ange Gabriel, attristé » Oui, c’est notre peine, la vie est précieuse néanmoins, tes saints et tes légions étaient à leurs côtés toute cette journée. « Ils se sont éveillés ce matin, et m’ont aidé auprès des hommes saints, des femmes et des enfants amenés » Bien, tu sais donc ce que tu feras demain ? « J’apporterai la preuve de votre miséricorde en prodiguant votre compassion, ses fruits, ses jardins, soufflés aujourd’hui encore par la colère de ces hommes bien agités » Soulages de tes faveurs les enfants, je veux les amener, sous mes yeux ce soir, ils repartiront renaissant dans les ventres en amour sur de nouveaux chemins, réconciliés. Devant si peu de réflexion, ils vivront ici et là , sans grande peine. » Juda poursuit ses ombres, perdu parmi les hommes imprudents, il est pourtant clair de le reconnaître. Regarde le insuffler sa colère, il plaît sous nos yeux. « Oui, il est occupé, comme toujours, mais il ne sait. » Non, il ne sait Le très haut s’apaisa soudain : Il ne sait que sa colère est la porte du destin qu’il force, que devant elle nous œuvrons, chassant son ombre incessamment dans les âmes, En accueillant par le remerciement les bonnes actions, et en réfléchissant celles qui ont œuvré en un sens épousant son orgueil, il ne sait où est le chemin qui mène sous vos ailes à mes portes, il est simple à suivre, nous avons averti, et nous avertirons encore, il suffit d’entendre et d’avancer simplement sur terre en suivant vos messages et mes messagers, ils sont divisés, mais égaux Pour s’aimer, en leur âme et conscience, libre d’amours, prisonnier de leurs propres perditions, Devant mes recommandations, libre de choisir, sinon comment penser à demain Je suis déçu par tant d’aveuglement en une foi pourtant simple, Mais enfin, c’est en dépit de soi, Juda est tentation. Si vous le croisez encore, dites-lui que je l’aime, invitez-le à se repentir « Il est furieux, seigneur, il ne veut… » Oui, en vérité, il est lutte incessante, purgeant sa peine, il ne peut se raisonner parce qu’il s’est aveuglé, regardant la terre et non le ciel, Les biens et non son cœur, Jaloux de tous, voulant plus, furieux de sa désobéissance et de sa déchéance, il se détruit doucement et tente d’entrainer avec lui les hommes, mais il se rappellera un jour à son bonheur passé, ne désespérez pas Je le sais capable d’amour. « Nous faisons tout pour le dérouter, cependant, il arrive parfois à ses fins en dépit de ses perditions, pourtant il doit être bien triste depuis plusieurs jours, nous l’avons cherché, mais il se cache » Il est ici, à côté de moi, il pleure, mais au fond de son cœur, ne veux point abdiquer, l’heure est proche, mes bras sont ouverts mais il ne veut point de mon amour, lorsque je m’approche trop prêt, il s’enfuie à nouveau, et craint, animé par ses peines encore incomprises. Lorsque je lui parle, il se perd pour ne pas entendre ses maux et refuse mon pardon, je ne peux l’approcher, il se réfugie parmi les hommes Je le vois. Il montre le chemin douloureux de cette vérité :
Aimez-vous les uns les autres et vivez en paix.
N’infligez plus à votre prochain ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous inflige à vous-mêmes. Les anges s'envolèrent soulagés.
|