Assise sagement au sortir d’un sommeil
Elle fixe le vide où ses rêves s’envolent…
J’imagine son cœur palpiter à l’éveil
Sous son corsage rouge où son âme s’affole…
Mais ses lèvres sourient imperceptiblement,
Allumant l’étincelle en ses yeux voyageurs.
Aurait-elle aperçu un précieux sentiment
Qui divaguerait là ? Elle a l’esprit songeur… !
Ses longs cheveux si fins lui font comme une écharpe.
Mais le vent est absent, ne joue pas de sa harpe.
Cependant elle écoute en silence, attentive…
Entendrait-elle un chant ? Comme une voix plaintive ?
Ses songes doucement tissent dès lors les voiles
Que le vent poussera par-delà les étoiles.
Il est des univers aux senteurs de bohème…
Peut-être entendra-t-elle quelqu’un dire : « Je t’aime… ! »
Assise sagement au sortir d’un sommeil
Elle sait maintenant un rivage vermeil
Où chavirer sera le plus beau des naufrages,
Qu’il y réside un cœur qui aura ses suffrages…