Une larme se trouvait trop gourmande,
De tristesse, elle en était trop friande,
Elle vidait les réserves d’un pauvre œil.
Les autres ne lui donnaient plus le même accueil.
Elle se vit, par la suite, éjectée sans raison
Marchant seule sur une joue qui noyait l’horizon
Pendant des jours qui lui semblèrent si longs,
Et la solitude la fit tourner en rond.
Les jours passèrent, et la faim la rongeait
Elle maigrissait à vue d’œil sous un soleil
Qui lui brûlait ses pauvres petits pieds ;
Qu’elle aimerait voir tomber du chagrin du ciel !
Elle ne pouvait s’empêcher de suer,
Et les coups de soleil l’immobilisaient.
Sa grosseur du début s’était évaporée
Et c’était de sa tristesse qu’elle se nourrissait.
Elle arrive à sa fin car la larme est sèche,
Agonisant sur le coin de lèvres souriantes,
La larme meurt d’une agonie si lente,
D'une tristesse qui, finalement, l’allèche.
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La plume est légère mais les mots sont lourds de sens