automne, saison des attirances
des feuilles mouillées s'écrasant par l'attraction terrestre
des arbres nerveusement crispés attendant l'eau
en se plaçant très bas, les nuages coruscants cachent le soleil
alors qu’un enfant-camelot apprend par coeur son livre
un livre incarnadin
il y a huit murs au centre de la prison
que l'automne respire comme une volée d’oiseaux libres
l’enfant aux souvenirs inachevés
immobilise soudainement les mains sous ses pas
avec les griffes d’un loup dépiauté
il orchestre mille tempêtes sur les notes d’un piano
il s’essouffle court
voit sa mort
la date de sa mort
revit les événements essentiels
de nouveau arrivés
(la date de notre mort
est toujours celle du moment
où l’on revit d’essentiels événements)
elle s’automnise en prison
s’enrubanne à l’ombre des oiseaux
qui creusent sur les murs des souillures noctiluques
le souffle court
cesse de respirer
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Saute crapaud, les chemins sont beaux,
En été y’a pas d’cahots,
L’hiver en bedaine, don daine,
L’été en buggy, don dé.
(Vieille chanson scoute)
LeCrapaud