Si loin si proche
Ton regard sur moi
Tes yeux dans les miens
Pour la première fois
Si doux si tendre
Ta présence en mes bras
Instantané à prendre
Souffle d’ange au combat
Je te devine posé
Devant ce magasin
OĂą tu me portas chevalier
Pour m’éviter les charges
Silhouette au loin
Mais qu’est-ce que je fais lĂ
Cette femme n’est pas à moi
Mais tu m’aides me tiens
Ce Dieu des petits riens
Il est là près de moi
Tes gestes d’ami certain
Valent mille embrassades
Et moi je continue bravades
Te bombarde de mots doux
En sachant que chamade
Ne te touche pas
A pas de loup je te frĂ´le
Effleure tes méandres
LĂ un baiser
Ici poème
Et puis ta vie qui n’est pas mienne
A pas de velours je te touche
Hier sur ton cou posa ma bouche
Dieu qu’elle était tendre ta main
Comme aile sur mes hanches
J’aurais voulu rester en magie
De m’accorder ta peau merci
J’ai tant aimé ton accolade
Je te devine si caressant
Serons-nous un jour amants
Pour le moment cet Ă©quivoque
Vaut cent draps froissés de soie
Je le sais je te provoque
Car j’ai envie de tes émois
Merci d’avoir dit de mon chat
« Il ne me connaît pas encore »
Cela veut dire
Tu reviendras
Et peut-ĂŞtre un peu resteras
J’ai mille songes à te donner
Tant d’amour à partager
Qu’elle est douce l’attente
Qu’elle sera docile mon espérance
Et ne franchirais tu jamais
La frontière entre rêve et lit
Je ne t’en voudrai ami
Car saurai accepter absence
Ce que je ressens pour toi
Peut sembler ridicule romance
Mais c’est profond comme océan fragile
Et fertile comme terre d’argile
En eaux troubles tu me donnas lumière
Et moi je fonds comme à genoux guerrière
Je me ferais geisha si tel Ă©tait ton souhait
Suis prête à apprendre mille divinités
A t’offrir ma vie ma joie mon âme
Et à te suivre jusqu’au Vietnam
Mon rĂŞve fou je te le dis
Ce serait un vrai projet de vie
Malgré les mille feuilles de la tienne
Et les tourmentes qui sont miennes
Comme accueillir enfants de lĂ bas
Pour soins ou vie à nos côtés
Ou mĂŞme si tu le demandais
Partir vivre en ces lointains
Si tu me tiens très fort la main
Ne ris pas je t’en supplie
Laisse moi rĂŞver de vivre
Et Ă©crire en moi le livre
De la rencontre d’une vie
Je t’aime te respecte mon ami
Et le reste n’est que désinvolture
Quant à nos corps hier découverts
Dieu qu’ils iraient bien ensemble
Jusqu’à ton parfum d’homme deviné
Qui me troubla tu sais j’en tremble
Dusse ne vivre qu’aventure
Auprès de toi chéri
Suis prĂŞte Ă en payer le prix
Mais sache que j’aimerais
Que tu sois le dernier homme de ma vie.
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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...