Douce France...
Grande baie ouverte sur terres
Gorgées du jaune des tournesols
Velours soieries surtout lumière
Fauteuils anglais déco très folle
Rotins et nattes orientales
Encerclent divan occidental
Goethe a rencontré Confucius
Choc de titans mais paix des grands
Un escalier qui tirebouchonne
Vers les combles aux mille secrets
Des chambres tendres couleur pastel
Peintures baldaquins cartes punaisées
De rires et mots anciens
Une cuisine où tout mitonne
Crépite rissole ronronne
Du poêle au chat toujours lové
Confitures en cuivres d’or
Baies sauvages rires d’enfants
On passe s’attable s’accoude
Impossible de refuser
Du petit café au pousse rapière
Vous en reprendrez bien une goutte
Parfois le combat est rude
Thé vert contre cafetière
Magret et confit contre riz prude
Non d’une pipe on est bien dans le Gers
Alors lâche moi avec Buddha
Je plaisante hein mon chéri
Regarde comme j’ai bien réussi le riz
Des amis passent ne partent plus
C’est un peu salle des pas perdus
On réconforte on rit on pleure
Les nuits réparent les jours cassés
Et nos enfants reviennent aussi
Malgré les cris les deuils passés
Au détour d’un silence voilà ton antre
Tu y reçois certains patients
Il y dort mille ans de sciences
Et tes sagesses y envoûtent
Non loin de là voilà chez moi
Couleurs d’immenses écrits et transes
Mes livres offerts tout contre émoi
Les mots blottis trouvent refuge
De ma fenêtre aux voiles mauves
Je jette ancre dans nos jardins
J’y sens pivoines en goûte roses
Le tilleul sourit à nos destins
Tu as pour moi planté lilas
Parfois on dirait la Toscane
Tant nos étés sont lumineux
Quant à l’hiver c’est pur délice
Tant notre feu crépite d’aise
Notre chambre est un navire
Tu m’y emmènes au gré des soirs
Ou parfois même quand je chavire
Quand je chaloupe rien qu’à te voir
Nous y faisons si beaux voyages
Que j’en oublie de rester sage
Tu m’accomplis m’ouvres aux extases
Je te complète et t’adoucis
Parfois nous prenons Ermitage
En bas en salle de yoga
Encens silences regards lointains
Je sais que tu tiens ma main
Même sans me toucher tu vois mon âme
Et je te le dis sans que tu en fasses drame
Tout ce que j’écris arrivera demain
Car de toi à moi rien n’est lointain.
-je plaisante, hein, aucune envie de redéménager, là , de suite!!!!
quoique...!!!!::))
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