Une musicienne rêvait à l'âme-son.
Cette obsession, un jour, sembla la rendre folle.
Elle jeta en criant son joli diapason
Et courut dans les chants jeter sa clé de sol.

Un violon musicien qui jouait la truite
Demeurant un instant son archet suspendu
Crut à une ballade? C'était une fuite!
Il lança sur ses pas des airs qu'on ne sait plus.

Hélas! Pour son malheur, c'était la mort dans l'âme
Qu'un pied dans l'au-delà et hors de sa portée
Elle l'écoutait jouer tout en versant des larmes
Car elle voulait pour elle toute l'éternité.

Mais sur terre aucun son n'était plus en mesure
De lui donner l'ivresse et l'amour du matin
D'être le soir le père ou l'amant qui rassure
Le silence était là qui lui donnait la main.

Ecureuil

Accorder nos violons, mettre son coeur au diapason...
L'amour est comme une musique.... c'est cela non ? En tout cas à te lire, cela coule de source....
Quel joli son elle a, ta source !
Merci

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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)

Magnifique poème très bien écrit que j'ai aimé lire en cet après-midi.

et

Belle partition de mots, une truite prise à l´âme-son en prélude à la "clé des chants" qui entrouvre le libre espace d´une fugue.

une belle partition

Un bien joli poème...j'ai pris grand plaisir à te lire.
Sophie.

Bonjour Ecureuil,

J'espère qu'elle n'a pas trouvé toute l'éternité et est retournée à la musique ... ton écrit est très prenant et si bien écrit

Elisabeth