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     Conte des Deux Epées - Partie 5/5 (fin)
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Expéditeur Conversation
Mobius
Envoyé le :  3/5/2008 2:49
Plume de soie
Inscrit le: 20/7/2007
De: Auxerre
Envois: 72
Conte des Deux Epées - Partie 5/5 (fin)
Franchement, j'aime pas la fin...je la trouve nulle. En fait, ça me gavait de l'écrire, mais fallait bien que je finisse...à mon avis, vous allez trouver ça nul aussi =__=



Reshna resserra son sac autour de sa taille. Elle contempla un instant le fourreau, attaché à sa ceinture, et repensa au chevalier Roland. Sa venue dans le passé, ainsi que celle de Mobius, avaient grandement modifié le cours du temps. Roland était vivant, Merlin s'était balladé lui aussi dans le continuum espace-temps, et Excalibur n'était pas retoruné au lac. Reshna n'avait aucune idée des conséquenes potentielles sur son présent, de tels changements. Mais tout valait mieux que le futur qui les attendait...
Elle pressa le pas. À force de marche à pied, de carrioles, de chevaux, elle était arrivée près des falaises de Rocamadour. Elle suivit le petit chemin qui descendait dans la vallée...



Partie III : Le futur
Chapitre 5 - Excalibur et Durandal


Mobius observa la chappelle. Une chose était sûre, c'était qu'à l'époque où il était censé se trouver, cette chappelle n'existait pas encore. Quelque chose n'allait pas. Et puis tous ces magasins, qui vendaient des souvenirs, des cartes postales...il ne pouvait être que dans le présent, et pas aux environs de l'an 500. Il n'y avait personne dans les rues et les boutiques. Il descendit les allées, et s'arrêta au pied de la falaise surplombée par la chappelle. Il décida de s'asseoir quelques minutes. Même la nuit, il avait à peine pris du repos, depuis l'Angleterre. Il dégaina Excalibur, et la regarda. La lame scintillait, preuve, selon Merlin, de l'extraordinaire destin de celui qui tenait l'épée dans sa main. Mobius ignorait en quoi son destin était extraordinaire. Certes, ce qu'il avait accompli, et ce qu'il allait encore accomplir, sauverait sans doute le futur. Mais ça n'avait rien à voir avec la destinée d'Arthur, par exemple, ou de Perceval, qui trouva le Graal.
Soudain, il entendit un bruit. Dans le silence pesant qui résonnait à ses oreilles, Mobius entendit du gravier qui tombait de là-haut. Il y avait quelqu'un près de la chappelle.
-Hééhoooo !!! Y a quelqu'un ?? cria-t-il.
Aucune réponse. Mobius contourna la falaise et emprunta les escaliers...

Reshna observa la chappelle. Il était impossible qu'elle se trouvât là. Cette chapelle avait été construite en l'an 1183, si ses souvenirs étaient bons. C'est-à-dire plus de trois cents ans après l'époque où Reshna était censée se trouver. Apparemment, elle avait donc fait un bond dans le futur, mais elle ne parvint pas à déterminer exactement à quelle époque elle se trouvait. En bas, le village était vide, il n'y avait personne, et aucun bruit. Tout était tellement silencieux que l'air semblait vrombir. Il faisait chaud, et le ciel était d'un bleu éclatant. Mais la lumière du soleil, qui aurait dû lui brûler les yeux, ne la gênait aucunement. Elle pointa avec délice son visage vers le soleil, et se laissa aller à rêvasser. Mais son répit fut de courte durée, quelqu'un arrivait par l'escalier. Prête à combattre, elle fut soulagée en découvrant Mobius. Elle se jeta à son cou en pleurant.

Mobius prit Reshna dans ses bras et la serra fort. Mais leur étreinte fut abrégée. Excalibur et Durandal se mirent à vibrer, émettant un bourdonnement assourdissant. Le ciel devint soudain noir. D'épais nuages zébrés d'éclairs rouges s'amassèrent au-dessus du paysage désert de la ville. Une voix se fit entendre, elle résonnait sur le ciel.
-Oyez, oyez, détenteurs des deux Epées Sacrées ! Vous êtes à présent réunis à la Croisée des Temps, pour décider de l'avenir de l'humanité toute entière.
Mobius et Reshna enserraient leurs épées d'une main. De l'autre, ils ne se lâchaient pas.
-Que va-t-il se passer...? dit Reshna.
-Je ne sais pas, mais...au cas où...je t'aime, Reshna. Pardon de t'avoir entrainée là-dedans.
Elle le regarda.
-Nan...fit-elle. Pardon de t'avoir forcé la main pour que je vienne. Moi aussi, je t'aime...
La voix reprit.
-Les deux Epées Sacrées sont restaurées, et vous allez maintenant, avec elles, faire face à l'ultime épreuve.
Mobius s'emporta.
-Assez de ce charabia !!! Merlin ! Je sais que c'est vous, je vous ai reconnu ! Allez-vous oui ou non enfin nous dire en quoi consiste cette épreuve ?! On s'en tape des préliminaires, gardez votre barratin de seconde zone pour films de série B et venez-en au fait !!
-...
La voix toussota.
-Bon. En clair, les deux épées, et donc leurs détenteurs, doivent s'affronter.
Mobius et Reshna restèrent interdits un instant.
-S'affronter...? répéta Reshna.
-Oui. À mort.
-Attendez, attendez !! Il a jamais été question de ça ! s'énerva Mobius.
-Il n'a jamais été question de rien du tout. Justement. Auriez-vous accepté si vous l'aviez su ?
-...Bien sûr que non !
-Et...si on refuse ? demand Reshna.
-Rien. Vous rentrez dans votre époque, et l'humanité périra, comme prévu, dans une dizaine d'années. Au moins l'une des deux épées doit être ramenée dans votre temps, pour sauver le monde. Mais les deux, c'est impossible. De plus, deux êtres vivants seulement peuvent franchir le passage qui vient de s'ouvrir derrière vous.
Mobius se retourna. Une sorte de vortex bleuté était apparu, en contrebas de la falaise.
Anticipant leurs questions, Merlin continua.
-Si vous tentez de sauter tous les deux, avec une ou deux épées, vous mourrez. Si vous préférez ne pas vous affronter, vous mourrez lorsque la distorsion temporelle dans laquelle vous vous trouvez disparaitra. Enfin, pour déployer leurs pleins pouvoirs, les épées doivent s'affronter.
-Ces épées sont magiques, non ? dit Mobius.
-En effet. Et alors ?
-Alors allez vous faire voir, mage de malheur ! Jamais je ne me battrai contre Reshna, je préfère encore me tuer moi-même avec cette épée !! Et elle pense comme moi.
-Vous faites comme vous voulez. Je suis mort il y a environ deux mille ans. C'est votre avenir qui est en jeu, pas le mien...
Mobius dégaina Excalibur et fit un grand mouvement vers le ciel. Il hurla :
-Je ne me battrai pas contre Reshna !!!!!
Au-dessus de leur tête, une brèche s'ouvrit dans le noir du ciel, et les deux épées réagirent, semblant se repousser l'une l'autre. Mobius esquissa un sourire.
-Tiens, tiens...
Mobius leva l'épée au-dessus de sa tête, la pointant vers le ciel. Il ferma les yeux et se concentra de toutes ses forces sur le bleu éclatant qui avait disparu derrière les épaisses nuées noires. Peu à peu, le ciel s'éclaircit et les nuages s'estompèrent. Lorsque le ciel fut redevenu parfaitement clair, Mobius tomba à genoux sur le sol et toussa. Il était tout rouge. Reshna s'agenouilla à son côté.
-Hé...héhé...l'épée répond à ma volonté...et je suis certain qu'il en est de même pour Durandal...pas vrai...?
-...
Merlin ne répondit pas.
-Nous allons rentrer chez nous, tous les deux, avec les deux épées, et sauver l'humanité !! Et tu ne nous empêcheras pas, vieux fou !!!


Mobius déposa le bouquet. Des orchidées roses et blanches. Un vent doux soufflait. Il leva la tête, et ferma les yeux, laissant le soleil caresser son visage.
-Et après, grand-père ??
Il rouvrit les yeux et sourit.
-Après...nous nous sommes concentrés, Reshna et moi, et avons sauté dans le passage. Nous avons pu revenir tous les deux sains et saufs, avec les deux épées.
-Et après ??
Mobius caressa les cheveux de la fillette. Des larmes coulèrent sur ses joues. Les deux garçons se pressaient autour de lui.
-Reshna et moi nous nous sommes mariés, nous avons eu deux enfants, et vous en connaissez un, puisque c'est votre mère...
La fillette réfléchit.
-Alors...Reshna, c'était...ma grand-mère ?
-Oui...
-Elle s'appelait comme moi...!
-Ta mère t'a donné son nom, pour lui rendre hommage.
-Mmh ? Ca veut dire quoi, lui rendre hommage, grand-père ?
Mobius s'accroupit, regarda la pierre tombale, et prit sa petite-fille sur ses genoux.
-C'est...comme ce qu'on fait aujourd'hui. Venir la voir, déposer des fleurs. Lui montrer à quel point on l'aimait.
-Ah, d'accord...tu devais l'aimer beaucoup alors !
Mobius rit entre ses larmes. La fillette n'avait pas que le prénom de sa grand-mère...


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"Les mots peuvent être plus durs que la pierre et plus tranchants que la plus aiguisée des lames. Mais ils peuvent être aussi doux que la caresse du vent sur ta joue, ou que le sourire de la personne que tu aimes. "

Mobius Sakurano.

clotilde
Envoyé le :  11/5/2008 20:26
Plume de platine
Inscrit le: 23/3/2006
De: Le nord des ch'tis
Envois: 3019
Re: Conte des Deux Epées - Partie 5/5 (fin)
La fin de l'histoire est trés belle, j'aime beaucoup... rendre hommage à sa grand-mère rien de plus beau !


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Mon voeu cette année procurer du bonheur dans mes textes ou histoires.

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