Une jeune femme pleura le départ de son mari
Qui décida subitement de quitter sa prairie
Puisque malheureusement le sol s’était tari
Depuis, elle attendait près d’une rose flétrie

Nadia aimait se promener dans les broussailles
Admirant l’éclosion des fleurs qui annonçait le printemps
Elle marchait sereine se rappelant le jour de ses fiançailles
Avec ses sœurs toutes vêtues de leurs magnifiques caftans

Parées de bijoux et de colliers aux cous comme les princesses
Toutes les filles du village les jalousaient pour leur richesse
Nadia était la plus belle, elle ressentait toutes les allégresses
Quand Ahmed lui offrit la bague avec beaucoup de tendresse

Le jour de leur mariage tant attendu, fut la grande joie des palmiers
Où les oiseaux gazouillaient les merveilleuses chansons des templiers
Les invités les regardaient, assis côte à côte sous les arbres fruitiers
Les complices amoureux échangèrent des regards discrets et magnifiés

Au bord de la rivière, Nadia chantait espérant que le souffle du zéphyr
Transporterait sa belle voix à son charmant prince qui ne revenait pas
Les nuages comme des sibylles la consolaient dans le haut ciel de saphir
Lui prédisaient le bonheur qu’elle voudrait déguster tel un sucré repas

Les fines gouttes de pluie, ses complices dans la douleur, la réconfortèrent
Sur ses joues roses descendirent et se mélangèrent à ses larmes salées
Laissant derrière elles d’agréables souvenirs et un passé qui s’absentèrent
Dans les profondeurs de la nuit où l’écho retentit de ses flatteries passionnées

Aya
27-01-2008

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