Derrière le rideau d’un charme
(À la mémoire des enfants enlevés à leurs familles)


Près du feuillage qui rêve à la bordure d’un ruisseau
On entend une mélodie qui provient des arbrisseaux

Dans la forêt humide aux parfums de cèdres et de violettes
Une gracieuse fée chante tristement entourée d’alouettes
Plusieurs animaux se précipitent au son de sa voix de fillette
Comblés par l’enchantement et la magie de la jolie brunette

Ensuite, dans la rivière, glisse la gentille fée aux yeux noisette
Elle invite tendrement les sirènes à abandonner leur cachette
D’un saut, les belles créatures la rejoignent, toutes fluettes
Quel enchantement ! La félicité brille dans leurs mirettes

La nuit se laisse bercer par une étrange lumière
Quand la petite fée tel un ange prononce sa prière
La flore et la faune embrassent alors l’eau de la rivière
Enlacent amoureusement les dunes et les chaumières

La douce fée offre des bouquets de saphirs bleus
Pour graver dans les mémoires des destins fabuleux
Aux petits égarés et innocentes créatures qui souffrent
Sous le charme les battements de leurs cœurs s’accélèrent

Discrètement, la fée les prévient et leur chuchote sa tragédie
Puisqu’elle était comme eux une enfant innocente et très jolie
Un beau matin au milieu de la forêt, elle s’amusait avec ses amies
Un tueur l’a étranglée. Depuis ce jour, son corps s’est endormi.

Son âme rôde à la bordure des eaux
Quand se répand le vent parfumé
Elle fredonne l’hymne de la Vie

Aya
28-11-2007

----------------
@ textes protégés