Les larmes de l’hiver
(Inspiré du Spleen de Baudelaire) Dédié à JEDIS

Quand le ciel envahi de brumes est lourd
De nuages pesants et noirs, il suinte pluvieux
Stimulé par nos colères et de nos cris il est sourd
L’orage nous inspire des sentiments anxieux

Quand le vent gronde et éclate assourdissant
Chargé de nos douloureux chagrins envahissants
La foudre tisse l’histoire éphémère de nos drames
Et hante, dans le noir, les âmes errantes qui rament

Quand les hauts nuages lestés pleurent d’averse
Ils rejoignent les pluies perdues des petits orphelins
Abattus par les épreuves qui rangent le monde en déclin
Partagent l’agonie d’un cœur affecté qui nous bouleverse

Le cœur sensible du poète s’alourdit de consternation
Avec des émotions indéfinissables comme des tornades
Il mélange l’encre et les larmes à sa pesante résignation
Pour éterniser ces moments durs et passagers en ballades

L’inspiration transcendante est semblable à la foudre.
Elle s’abat sur son esprit mélancolique comme la poudre
L’aède se met à geindre, chacun de ses pas est guidé
Par les larmes d’un ciel qui le côtoie comme l’élu gratifié

Pourtant aujourd’hui il tourne la page si blafarde
Et rejoint les rafales dans le ciel pour les rasséréner
Leur souffler la paix d’un monde nouveau enluminé
Qui rejaillira du noir vers l’éclat chatoyant qu’il regarde

Aya
26-11-2007

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