Tout était prêt
Tout était prêt pour ton arrivée
Maintenant tout est laid
Tu as tant dérivé
Ton radeau sans rames
S’effrite sous les lames
Acharnées des vagues déchainées
Ton corps impitoyablement fouetté
Par les rafales rudes et salées
De malaise et de tristesse amère
Offre des lambeaux de chair
Aux mouettes râleuses dans l’air
Tragiquement, ta belle vie raccourcit
Ton âme éprouvée prie et gémit
Elle demande sa libération
D’une existence trop intense
D’un amour trop immense
D’une douleur trop dense
Mais tu ne peux pas embrasser
Ta délivrance sans culpabilité
Tu as une mystérieuse destinée
Qui te lance une bouée de sauvetage
Tu échoueras un jour sur une plage
Où tu te réinventeras une vie en mirage
Tu es au début d’un grand voyage
Reste sage …
mars 2007