MOYEN AGE

Devant des buissons fous de sauvagine
le calvaire porte sur la croix des paysans crédules

La route ouvre une blessure sur les pentes boisées
où lentement un drap d’or se lève taché de sang

Le temps des hommes est réfugié dans les églises forteresses
pendant que les rapines occupent l’éperon sauvage
qui dominent les feux de paille et de boue

Les corps corvéables éclatent comme des fruits pourris

Hésitant sous la vigne le printemps déguenillé du monde terrestre
s’ agenouille pour récolter le miel des troubadours
Leur langue de feu l’embellie enchantée de l’amour et de la révolte
contemple la terre piétinée par l’orage du Nord
dont les épées dans les mains fourbues tranchent
la bouche encore chaude d’avoir bu l’hypocras
La foudre en renverse les barriques sous les lierres amers

Les fées sont attachées aux murailles
elles couvrent les ruines de leurs pleurs
puis comme des louves plongent dans la forêt
en se tressant les cheveux

Ecoutez leurs plaintes la nuit venue

Texte de tres haute qualité !

Sandrine

un très bel ecrit!!!!!!

merci à tous!

bien écrit cette grinçante histoire du moyen âge avec épées et fées qui se transforment en louves
une description fort angoissante

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@ textes protégés

magnifique Chrish !

Un petit parfum d'Heroic Fantasy. Bravo, Chrish !

Amitiés.

Léon

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