Ma soeur se sentit vaincue d´avance, le fait que personne n´aima ni ne compris ses vers dans la famille n´avait
jamais été un secret mais lá on menacait ni plus ni moins de détruire le fond de son âme, la chair de son âme .
A voix presque inaudible elle dit soudain
-J´ai vingt-et un an, pourquoi donc ne me demandez vous pas mon avis ?
Notre pere s´impatienta :
-Notre avis á propos de quoi ma fille ? Vous …. il se reprit en soupirant, tu veux donc tous nous ridiculiser ? Est-ce encore cette histoire de jeune homme aux cheveux noirs? Tu ferais mieux d´oublier cela parce que, entends-tu il ne se passera jamais rien entre cet inconnu et toi !
Que crois-tu donc á la fin ? Un homme dont nous ne connaissons ni le nom ni la famille ni l´état, un homme que tu as vu une seule fois dans la rue et voilá que la tête te tourne ! Trouves-tu cela vraiment sérieux ?
Angeline rétorqua que, si justement nous ne savions rien de cet individu, nous n´avions aucun droit de le juger sans le connaître.
Notre mere ajouta alors :
-Tu nous as suffisamment décrit ce jeune homme pour que nous nous en faisions une idée et je puis t´affirmer que nous ne l´avons jamais vu chez aucun de nos amis qui sont pourtant des gens tres corrects, je te l´assure alors sans doute ne fréquente-t-il pas les mêmes salons .
Ma soeur se moquait éperduement de savoir qui cet homme fréquentait ou quel était son état, d´ailleurs les conventions sociales lui importaient peu, elle avait l´âme
d´une artiste et l´esprit d´une poétesse . Du temps que nous étions enfant elle me prenait souvent par la main et
m´emmenait voir les fleurs de notre jardin
-Mon frere, entends-tu donc ? Me demandait-elle
Evidemment je n´entendais rien, Angeline percevait ce
qu´aucun d´entre nous ne pouvait percevoir. Je me souviens que notre grand-mere disait souvent á nos parents
-Cet enfant comprend ce que vous ne comprenez pas et ne comprend pas ce que vous comprenez .
Nous avions recu elle et moi une bonne éducation, mon pere ayant fait venir á la maison d´excellents enseignants . Ma soeur ne s´était jamais vraiment intéressée á l´étude, elle n´aimait utiliser la plume que pour faire naître des rimes, ce dont moi j´étais tout á fait incapable .
-Augustine, dit soudain notre pere á notre mere, allez donc chercher ce ramassis de bagatelles de notre fille !
La brave femme s´exécuta, notre pere s´adressa alors á ma soeur
-Nous allons enfin pouvoir parler sérieusement de toutes ces étrangetés avant de les faire disparaître une bonne fois pour toutes .
Il régnait presque une ambiance de jugement et Angeline se trouvait être l´accusée !

Bonsoir Cerisier,

Ohhh...un moment crucial et poignant me semble arriver....

Très beau récit émouvant !



Belle soirée chère amie poétesse Cerisier !
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Merci beaucoup pour ta lecture Sybilla !

Touchant partage.

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J'écris des poèmes et des nouvelles depuis toute jeune et j'ai écrit il y a quelques temps mon premier roman.
Mon rêve c'est de publier mon premier recueil poèmes et nouvelles et mon roman.

Une tension dramatique extrême !

Merci beaucoup Missi et Sphyria !