Colères !
D’emblée je vous le dis
Je suis autodidacte fin
Le pupitre fut mon tremplin
J’ai sauté et rebondi
Puis j’ai choisi une route
Où j’ai rencontré la Poésie
Elle m’a envouté, ô la frénésie !
Suis-je poète, je m’en doute.
J’ai lu trop les érudits
Et certains philosophes
C’était la catastrophe
Ma culture faite d’interdits.
Ceci est ma génétique
Mon poème n’est pas décret
Son vrai sens est secret
Que veut dire authentique
C’est une terrible hérésie
Le poète ne se confesse
Il a une muse pas une déesse
Importe peu la prosodie.
C’est pour s’apaiser qu’il fait sa prose
Il aime aussi ses vers partager
C’est des épines et des roses
Surtout s’il est un vrai Engagé
Il n’est jamais un prétentieux
Ses mots ne sont pas Ă vendre
A la gloire, il ne peut prétendre
Y a des moyens plus malicieux
Laisse-moi dans mes ténèbres
La gloire est aux gens lumineux
Ils ont leur vice venimeux
Voici l’estrade, soyez célèbres !
Ne nous gâche pas la bonhomie
On est amis, poètes peut être
Nous n’espérons que le bien-être
Et sommes fiers de notre autonomie.
Le poète est un fol ascète
Qui peut avoir des illusions
Ou des idolâtres visions
Il ne se dit jamais prophète.
Il crée en nous des émotions
Ses mots peuvent vous déplaire
Vous n’avez qu’à vous extraire
De sa maudite méditation.
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Ecrire c'est dire silencieusement Ă ceux qui veulent vous Ă©couter.
