À moi-même
Sors prendre l’air penseur, ce monde est trop absurde.
Vas rencontrer des gens, ouvre ta solitude
Sur la bruyante rue qui grouille de passants.
Car rien n’est idéal, tout est embarrassant.
Il se pourrait parfois qu’un début de réponse
Au délicat souci dans lequel tu t’enfonces
Soit au cœur d’un avis d’un homme assez bavard
Et qu’un perdu de vue surgisse à tout hasard.
Il se pourrait aussi que glaner la sagesse
Soit d’écouter parler la tendre vieillesse
Dans le jardin public où sa course finit,
Toi qui te noies tant dans des pensées infinies.
Sors exercer tes pas dans la nature profonde
Et embrasser gaiement une frissonnante onde.
Tu rentreras le soir le cœur bien apaisé
Qu’un rêve inespéré te couvre de baisers.
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent vous entendre, au mieux vous écouter.