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     LA CLEF D'AILLEURS 12
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  1/4/2024 10:12
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
Envois: 3485
LA CLEF D'AILLEURS 12


12

CAROLINE ET SHERLOCK


Je ne sais pas trop comment prendre contact sans éveiller de méfiance. Avec tous ces démarchages commerciaux et arnaques en tout genre qui font florès actuellement au téléphone, ce sera difficile de garder la ligne suffisamment longtemps pour expliquer … Se présenter à son adresse me paraît aléatoire : la plus élémentaire prudence commande de pas ouvrir à un parfait inconnu. S’il y a un portier, ça sera encore pire.
Finalement, je tente le coup en soirée au téléphone. Une chance, pas de répondeur, elle décroche. Une seconde d’hésitation et j’attaque nature et franco. Je me présente, lui parle de Vincent Lebreuil, du hasard et des circonstances qui m’ont amené à détenir la clé USB, dont je souhaite lui parler avant de la lui remettre. Une voix agréable, où perce une certaine réserve. Elle hésite, je sens qu’elle va couper et j’enchaîne :
- Ecoutez, rassurez-vous ce n’est pas une nouvelle technique de drague. D’ailleurs dans ces circonstances, ce serait d’assez mauvais goût. Voici mes coordonnées, vous pourrez vérifier, je suis sur l’annuaire. Prenez votre temps et rappelez-moi si vous en décidez. Je serai extrêmement déçu si vous ne donniez pas suite. Ce document soulève pas mal de questions. 
Elle acquiesce mollement et je raccroche.
Sans doute était-ce la bonne approche. Elle me rappelle le lendemain entre midi et deux. Nous convenons d’un rendez-vous dans un endroit public. On s’accorde sur un compromis, vu le lieu de nos activités respectives. Ce sera un café-snack de la galerie marchande du centre commercial Grand’Portet, demain à treize heures. On se localisera au portable. Nous échangeons nos numéros. C’est presque trop facile ; je parierais qu’elle aussi à des problèmes avec cette affaire.
Avec ce programme, je ramène Médor à la maison à onze heures passées et je file sur Portet. Un casse-dalle sympa et rapide au Bistrot de Thibaut, ambiance bodega ; j’y ai mes habitudes quand je suis sur le secteur. Pas de caoua, je le prendrai au centre commercial. J’y suis à quelques minutes d’une heure, avec mon petit cartable. Le bistrot à l’air tranquille, à moitié plein. Avant d’entrer, j’appelle au portable. A moins de dix mètres, une charmante personne plonge la main dans son sac. « C’est vous ? C’est moi… Vu ; bonjour ! »
Sur une invitation et l’esquisse d’un sourire, je m’assois. On débite quelques banalités polies. Chacun essaye de cerner son vis-à-vis. Je commande les cafés. C’est elle qui plonge :
 - Alors ? 
Alors, je réitère mon histoire, Médor compris. J’ajoute, en sortant la clé : 
- Je dois vous dire, vous en doutez bien, que si j’ai pu remonter jusqu’à vous, c’est que j’ai lu les fichiers. Je ne cherchais qu’à identifier celui ou celle qui l’avait perdue... 
Je la vois sursauter et pâlir un peu :
- La clé, je ne sais pas, mais le pompon, je le reconnais, c’est moi qui le lui ai fait l’an passé ! 
- Bon, voilà déjà un point d’acquis, parce que, vous savez les fichiers ne sont pas protégés et n’importe qui aurait pu… Quoique, vu le contenu, j’avais peu de doutes là-dessus.
J’extrais l’enveloppe des feuillets imprimés.
- Je vous confie le tout. Je comprends très bien que ce n’est pas le lieu idéal pour en prendre connaissance…
Elle acquiesce, et rentre d’une main fébrile les pièces dans son sac.
-  Je voudrais que nous en parlions après votre lecture ; voyez-vous, si vous êtes concernée largement par ces écrits, je pense l’être aussi un peu sur la fin de l’enregistrement, je vous expliquerai… Autre chose, je ne pense pas que faire état de cette clé fasse avancer les recherches en quoi que ce soit. Je crois savoir que votre ami vous a laissé une lettre qui ne laisse que peu de doute sur ses intentions. Enfin, vous verrez. Vous m’appelez, promis ?
Elle semble apprécier ce discours ; je lui exprime toute ma sympathie. Nous prenons congé sur une poignée de main détendue et presqu’amicale et finalement regagnons de concert le parking récupérer nos voitures.
L’après-midi fut longuet. Je n’avais pas vraiment la tête à mon boulot. Ce midi, il s’était passé quelque chose d’important, j’en avais conscience. Bon, apparemment, il ne s’agit pas d’un canular, mais ça pose plus de questions que ça n’en résout. Plus, la jeune dame m’avait fait bonne impression : elle n’avait pas acheté « chat en poche », mais accepté de me voir uniquement pour en avoir le cœur net, j’en étais sûr. Et vu sa profession, je n’aurai pas eu intérêt à plaisanter.
C’était du lard ou du cochon ? Constat croisé, c’était du lard. Reste à savoir jusqu’à quel niveau je partageais ce scénario retors.
Elle allait passer des moments pénibles à éplucher ce récit, voire être gênée, car l’intimité de sa relation avec Vincent y était largement évoquée, sans compter la partie délirante et morbide qui suivait. Oui, c’est moi qui avais des scrupules de lui imposer cela, en ayant connaissance du contenu. Mais comment avancer sans passer par là ?
Deux jours passent, sans nouvelles…Maintenant c’est moi qui vaticine, sur Caroline, évidemment. Cette jeune femme a tout pour me plaire. Pas une icône de magazine de mode, mais un charme discret, une élégance de bon goût, de l’éducation. La classe, quoi ! Quelqu’un d’équilibré, sans doute bien dans ses baskets en d’autres circonstances. Grande, yeux verts, sourire… euh, ravissant, cheveux châtain clair, carnation légèrement dorée ; une silhouette, une démarche…et une voix ! Charmante, positivement à croquer. Ce Vincent n’a vraiment pas de cœur ni la moindre idée de sa chance.
Bon, arrête ton char, Ben Hur, tu vois bien qu’elle est dans la merde, et toi avec ; alors les violons : dans l’étui !

Quid de cette histoire?
Vous le saurez peut-ĂŞtre au prochain Ă©pisode..

Parceval

Sphyria
Envoyé le :  1/4/2024 21:40
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Envois: 27624
Re: LA CLEF D'AILLEURS 12
Un récit très vivant aux personnages qui semblent exister vraiment !
C'est sans doute dû à un style très minutieux et en même temps empli d'émotions !
Un vrai talent d'Ă©criture !
Sybilla
Envoyé le :  3/4/2024 1:42
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95761
Re: LA CLEF D'AILLEURS 12
Bonsoir Cher Ami poète Parceval,

Un pas de plus dans cette histoire qui se déroule en attente de futures révélations sans doute..
J'ai hâte de lire la suite à ton récit !



Belle Cher Ami poète Parceval !
Toutes mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rĂŞve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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