Ô toi ma douce Amie....
Ô toi qui fus jadis l’amour de mon jeune âge
Où es-tu désormais ? Te souviens-tu encor
De ces folles années dans notre ancien village ?
Nous partions deviser dans le boisé décor
Où plus rien ne comptait en cette aire sauvage !
Repense à ce bon temps où tout semblait charmant
Les jeux, les randonnées, et l’enfantine errance.
Bien sûr c’était candide et jamais alarmant !
Dois-je encor prolonger ma vaine itinérance
Pour venir à tes pieds d’un propos enflammant ?
Aujourd’hui plus chenu, mais de verve plus forte
Je compose des vers à ta seule attention.
Mon Dieu qu’il me fut doux ce mot qui réconforte
Et que tu m’écrivis avec sobre intention
Me laissant espérer voir ouverte ta porte !