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     Une vie, ma vie ( Premier mariage. Unelec Vierzon, Orléans. )
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Expéditeur Conversation
momolemarin
Envoyé le :  6/2/2024 1:28
Plume d'or
Inscrit le: 15/8/2010
De: Orléans
Envois: 1602
Une vie, ma vie ( Premier mariage. Unelec Vierzon, Orléans. )


Premier mariage. Unelec Vierzon, Orléans.

On oublie tout et on recommence
Suite à mes histoires de coucheries dans ma dernière place du côté d'Orléans, il me fut difficile de reconquérir le cœur de ma fiancée mais, enceinte de quelques mois, elle dut se résoudre à pardonner et à se laisser passer la bague au doigt.
A cette époque, je travaillais à Vierzon dans une usine de construction de ponts roulants et de translateurs dont le siège était à Orléans.
Comme nous logions chez les parents de ma femme, je demandai à mon chef mon intention de me faire muter sur Orléans.
Ma demande fut acceptée, et on me logea même dans une maison de fonction, tout près de l'usine.
Jeune marié avec un enfant, pas de loyer (juste les charges à payer), cela commençait bien.
Nous étions à l'approche de Mai 68.
J'assumais assez bien ma nouvelle fonction d'électricien d'entretien, voici d'ailleurs quelques souvenirs de cette période.
- Dans l'atelier de fonderie, le responsable de la chauffe me demanda pour dépanner un monte-charge prévu pour alimenter un haut fourneau.
Je me rendis sur place avec un nouvel embauché. Le responsable du four m'expliqua:
-"Tu vois maurice, une fois le panier chargé, avec cette télécommande, je lance le cycle et en principe, le monte-charge démarre tout seul jusqu'à hauteur de la gueule du four et se renverse dans le brasier. Depuis ce matin, impossible de démarrer la séquence, alors qu'hier soir tout marchait très bien".
J'avais remarqué à mi-hauteur du parcours, des fins de courses sur les rails qui devaient êtres grippés, et bloqués dans la mauvaise position empêchant ainsi le fonctionnement normal de la séquence automatique.
Je vidais le panier et je montai dedans avec le nouveau. A l'aide de la télécommande manuelle, je montai à hauteur des fins de courses supposées défectueux. En effet, dès que je les eus remués un peu, tout se remit en ordre; la séquence automatique se déroulant correctement.
Mais voilà, la manette pour tout stopper était restée en bas, le responsable de l'atelier me faisant entièrement confiance était reparti à d'autres tâches,
Crier n'aurait servi à rien, car le bruit ambiant dans une fonderie est assourdissant.
Nous montions lentement vers l'enfer, la séquence reprenant son cycle normal.
Arrivé en haut, le panier devait se renverser tout seul dans le brasier.
L'inconvénient majeur était que cette fois le chargement n'était pas des pièces de ferraille, mais deux types qui, si rien ne se passait allaient vers une mort certaine. Quelques secondes encore, et tout serait fini.
Mon chef, cherchant Renard dans toute l'usine pour voir comment il s'y prenait avec le nouveau m'avait enfin trouvé dans cette fonderie.
Arrivant fuste quand je montai dans le panier, anticipa la suite et, le temps qu'il se jette sur l'arrêt d'urgence obligatoire (merci le bureau Veritas), le chariot était en train d'amorcer le basculement et la descente aux enfers.
Déjà la chaleur du four nous caressait le visage quand tout s'arrêta net.
Il ne nous fallut pas longtemps pour redescendre par les poutrelles comme des acrobates. Le chef me souffla une bonne engueulade que je méritais largement.
Une autre histoire se passa dans cette fonderie:
- Un responsable en chef, en fin de carrière devait être remplacé. Trois postulants étaient prévus pour prendre sa suite.
Un des trois, connaissant malheureusement la mentalité des deux autres, déclara forfait, et se mit hors course.
Des deux restants, le plus malin invita son rival un midi au restaurant et le fit boire plus qu'il n'en fallut pour, qu'à la reprise de l'après-midi le directeur passant par là vit notre pauvre victime en état d'ébriété.
-"Vous voyez bien M le directeur que cette personne ne peut prendre le commandement de la fonderie, il est souvent dans cet état", se plut à dire le mauvais homme. Le directeur, écœuré par cette attitude, flairant le traquenard, rejeta la candidature des deux acolytes et se retourna sur le troisième qui n'y croyait plus, mais qui fut bien content en fin de compte de prendre le poste.
Pour finir, une histoire racontée à l'usine que je me permets de vous narrer, elle d'une femme cariste (conductrice de chariot élévateur).
Un jour que j'étais sur son parcours, elle s'arrêta à ma hauteur et me demanda: -"Maurice, dis-moi la différence qu'il y a entre un sac à patates et une femme".
Des histoires, des blagues, des devinettes j'en connaissais des tonnes mais là, je lui avouai mon ignorance pour trouver une réponse.
Elle était tout heureuse de me piéger,
-" Eh couillon, le sac, tu le remplis par le haut, la femme... par le bas'"
Sans commentaires.
La main au panier
-" Toutes des salopes..." (Guy Bedos)
Ma fonction d'électricien d'entretien chez Unelec ne consistait pas uniquement à dépanner des chaînes de productions dans les ateliers. Il nous arrivait parfois d'être appelé dans les bureaux pour des petites bricoles.
Comme par exemple ce jour où, un collègue fut demandé par un chef bureaucrate. Les secrétaires ne pouvaient plus travailler sur leurs machines de saisies par manque de courant sur leurs pupitres.
Il se rendit donc dans ie bureau où, effectivement toute l'installation avait disjoncté, il me raconta:
-" L'armoire électrique était alimentée, mais toutes les prises sous les tables étaient hors service.
Je dus me mettre à quatre pattes pour, sous le bureau, voir cela de plus près. Du premier coup d'œil je remarquai que sur la première prise, il y avait une multiprise où était branchés plein d'appareils, genre ventilateurs, radio,,, je ne sais pas qui avait fait ce branchement, mais cette première prise alimentait toutes les autres. Un énième appareil de trop et, comme la première prise était munie d'un dirurpteur qui avait déclenché, toutes les autres prises derrière se trouvaient également hors circuit.
J'avais traîné ma caisse à outils derrière moi. Au moment où je me suis retourné pour saisir un tournevis, je n'en crus pas mes yeux.
Toutes les filles étaient restées à leur poste en attendant le dépannage pour
reprendre leur travail. Celle-là même qui s'était déplacée pour que je puisse me glisser sous la table était là, tout près de moi, se trémoussant sur son siège, La garce, elle n'avait pas de culotte. Pensant sûrement que je la regardais, elle se tortillait de plus en plus. Crois-moi si tu veux Maurice, mais je n'ai pas pu me retenir, et je lui ai mis la main, carrément. Cette salope s'est mise à hurler. Son chef est accouru aussitôt; et sur les seules explications de la fille, j’ai eu une mise à pied. Il n'y eut rien à faire, la provocation de la fille était pourtant visible, mais je n'ai pas eu te droit de m'expliquer, j'attends mon renvoi.
Tout cela pour une main au panier, c'est un peu fort".
On essaya bien de le défendre, mais il n'y eut rien à faire/ la fille et la direction restèrent sur leurs positions.
L'attouchement sexuel est une faute grave, je veux bien, mais l'exhibitionnisme? Car, pour ce cas précis, il ne lui avait pas mis la main dans le slip contre son gré, elle n’avait pas de culotte. Tout cela avait été fait pour le provoquer. Salope
Les bons côtés du métier
Les maisons de fonction
En plus des dépannages électriques dans les bureaux de la société qui, parfois, se terminaient mal, nous avions aussi, nous les électriciens d'entretien, la charge des maisons de fonction. L'usine Unelec d'Orléans était littéralement entourée de pavillons et villas pour le logement des dirigeants, des cadres et des chefs.
De temps en temps donc, nous étions appelés par nos chefs de service pour un ordre, dans une maison pour une bricole à effectuer dans le domaine électrique.
Avec notre bon de travail en poche, une échelle sur le dos et la caisse à outils, nous partions quelquefois des après-midi entiers; soit effectuer une installation électrique dans un pavillon nouvellement refait à neuf, attribué à un nouveau locataire, soit installer une antenne de télévision sur le toit de cette autre villa. Ces chantiers étaient plaisants, car on s'échappait totalement du milieu d'ouvriers d'usine. Il n'était pas rare, aussi, d'êtres remerciés grassement par les occupants des lieux. Quand ce n'était pas l'épouse qui nous offrait l'apéro, c'était la fille de la maison qui nous faisait les yeux doux. Une fois, sur un toit une bonne partie de la matinée, je devais refaire entièrement l'arrivée de l'électricité depuis le poteau au coin de la maison jusqu'au branchement du compteur. La maîtresse de maison avait dû oublier ma présence au-dessus d'elle car, par les baies vitrées ouvertes, je la voyais en toute petite tenue, un plumeau à la main aller de pièces en pièces épousseter ses bibelots. Aux premières loges, je savourais le spectacle.
Notre métier, dans ces moments-là avait aussi ses bons côtés!
Mais quelques mois de cette nouvelle vie me firent comprendre que je n'étais pas assez mûr pour être un vrai de père famille.C'est dans cette période de doute sur mon désir de continuer la vie commune avec cette première épouse que les grèves de Mai 68 nous tombèrent dessus.
Sybilla
Envoyé le :  6/2/2024 15:18
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95591
En ligne
Re: Une vie, ma vie ( Premier mariage. Unelec Vierzon, Orléans. )
Bonjour mon oncle Maurice,

Un récit que tu m'avais déjà raconté de vive voix et que j'avais lu sur un de tes livres autobiographiques !



Belle journée mon oncle Maurice !
Toutes mes amitiés à Sylvie
Gros bisous à vous deux
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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