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     Extrait de: Une vie, ma vie... ( Les petits boulots avant le collège)
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Expéditeur Conversation
momolemarin
Envoyé le :  29/1/2024 19:06
Plume d'or
Inscrit le: 15/8/2010
De: Orléans
Envois: 1600
Extrait de: Une vie, ma vie... ( Les petits boulots avant le collège)

Les petits boulots avant le collège

Le C.E.P, en poche, que faire? Pas assez doué pour continuer la sixième, j'étais plutôt manuel que intellectuel et, à quinze ans passé, il fallait pourtant me caser quelque part,
- "De mon temps, on t'aurait mis au cul des vaches pour les garder, car des bons à rien comme toi, il faut bien qu'ils fassent quelque chose!".
Ainsi parlait mon père. Heureusement, ma mère ne l'écouta pas et, comme je lui avais fait part de mon intention de devenir électricien, elle se renseigna auprès de mes anciens instituteurs.
A grand renfort de coups de téléphone dans des établissements, elle finit par trouver le centre d'apprentissage de Montmirault près de La Ferté Allais, en Seine et Oise. L'inconvénient était que pour cette année scolaire la section électricité était complète. Le directeur promit de me prendre l'année suivante, après un petit examen d'entrée, car il y avait déjà beaucoup d'inscrits. Un an de perdu, il fallut quand même s'occuper. Je trouvai avec du mal, à m'embaucher comme apprenti électricien dans les environs, ce qui me permît de patienter.
De toute cette année, je me souviens des bons souvenirs, lisez plutôt.
Pour un chantier, nous étions ramassés par un camion qui nous prenait devant chez nous. Un jour, un nouveau prit place dans le fond, et ne dit pas un mot. En se retournant, l'un de nous l'aperçut, tout rouge, se contorsionnant On lui demanda ce qu'il avait, il nous répondit qu'il avait des gaz, et qu'il se retenait pour... ne pas nous importuner. On se moqua de lui.
-"Nous sommes tous des ouvriers, ce n'est pas un pet qui va nous déranger".
Cela le rassura, et il se soulagea.
Il ne se passa pas trois secondes, pas une de plus pour que le chauffeur, sans dire un mot, mit son clignotant, tourna dans un chemin creux et, suivis de tout le monde, on descendit en vitesse pour... respirer un bon bol d'air frais. Le coupable, l'air encore plus penaud ne savait plus où se mettre. Ma parole, il avait bouffé un cimetière!
Même équipe, sur un chantier d'aménagement de pavillons, certains, déjà terminés étaient occupés. Notre chef d'équipe avait remarqué dans un pavillon juste devant le nôtre, une jeune femme qui, dès qu'elle nous voyait, nettoyait ses grandes baies vitrées. Elle y mettait du cœur, et, pour atteindre les parties hautes, montait sur un escabeau. jusque là, pas de quoi en faire un récit, mais attendez la suite. Je ne sais plus qui le vit le premier mais, on s'aperçut très vite qu'une fois perchée, elle n'avait pas de culotte, se trémoussant de plus belle dès qu'elle s'apercevait que nous la regardions, le barbu pratiquement à l'air. Honneur au chef qui, devant cette attitude provocante, se dévoua et, pour un prétexte futile, se risqua de sonner à sa porte. On ne le revit qu'une petite heure plus tard. Il ne raconta pas son entretien, mais nous expliqua que, son mari étant toujours en déplacements, elle s'ennuyait terriblement. Je ne sais pas pourquoi, mais ce chantier, en face de cette demeure si accueillante s'éternisa, et toute l'équipe, à tour de rôle vint frapper à la porte de sa propriétaire.
Hélas, il fallut bien un jour quitter le chantier enfin terminé, mais l'histoire ne s'arrêta pas là. Le tout dernier jour, quand nous savions que nous ne reviendrions plus dans le coin, le chef fit porter à notre bienfaitrice par le plus jeune,... une carotte. Comprend qui veut.
L'année se passa comme cela, tranquille, de petits chantiers en grands moments de déconnades.
Avec une bande de copains, dans leurs premières voitures toutes décorées, bariolées, trafiquées, provocantes, nous circulions en cortège dans les rues du village. Nous roulions au ralenti, pour emmerder tout le monde, il faut bien le dire. Les passants, sur le bord de la rue, soit nous applaudissaient, soit nous injuriaient. Les mères de famille, hilares se moquaient de nous, pensant sans doute que nous n'étions qu'une bande de dépravés, sans intérêts, et surtout inintéressants pour leurs filles.Nous avions prévu cette attitude, c'est pourquoi sur la dernière voiture du cortège une grande pancarte indiquait:
"Ne riez pas mesdames, vos filles sont peut-être à l'intérieur ".
Ce qui avait pour effet de faire stopper les rires et injures, et chacun rentrait chez soi, compter sa progéniture.
En juin reprenant contact avec le directeur qui avait tenu parole, on m'attendait début septembre pour l'examen d'entrée car il n'y avait que quatre places de disponibles pour une vingtaine d'inscrits. Ma mère demanda à une ancienne institutrice en retraite de mes faire des cours de soutien et, pendant les deux mois de vacances, quatre jours par semaine je réapprenais les maths, le calcul mental, les départements, les fleuves et les principales dates de l'histoire de France, tant et si bien que, pour l'examen, je fus reçu deuxième. Admis bien sûr, en internat, il ne restait plus qu'à me préparer un trousseau. Tout fut près à temps. Les trajets étaient plutôt compliqués, voyez plutôt::
La Ferté-St-Aubin, Orléans, Etampes par le train et le reste en vélo, mis dans la soute à bagage à la Ferté, récupéré à Etampes pour, après une quinzaine de kilomètres, arriver au centre (ceci pour la première et deuxième année).
Il va sans dire que la première fois, ce fut un ami de la famille qui m'amena en voiture avec tout le paquetage: valises pleines de linge, cartable, planche à dessin...
La Ferté-St-Aubin, Orléans, gare d'Austerlitz, métro gare de Lyon, et omnibus de banlieue, Corbeil, Juvisy pour descendre à La Ferté Allais (en troisième année).
C'est à cette époque que j'appris en plus l'électronique par correspondance et que j'allai à Paris rue Traversière, dans le 12em, acheter mes premiers composants dans une boutique d'électronique.
Dans ce collège, qui d'ailleurs à l'époque se nommait centre d'apprentissage, j'étais interne, donc pensionnaire du lundi au samedi. En principe, toutes les fins de semaine à partir du samedi midi, j'avais quartier libre jusqu'au dimanche soir.
En troisième année, je prenais le train à La Ferté Allais distant du collège de Montmirault de deux bons kilomètres. Ce que nous faisions à pied bien sûr, avec une petite valise de linge sale que notre mère se devait, à peine arrivée, de laver, sécher et repasser. Ainsi, dès le dimanche après-midi la valise était prête à nouveau pour nous assurer du linge propre pour la semaine à venir.
La Ferté Allais Paris, le train de grande banlieue passait par Corbeil Essonne, Juvisy. Une bonne heure plus tard, Paris gare de Lyon, traversée de la Seine à pied par le pont d'Austerlitz pour rejoindre la gare du même nom où, encore une heure plus tard, à Orléans un train omnibus pour Vierzon me déposait à La Ferté St Aubin, but de mon voyage.
Parti du centre de Montmirault à 14 heures, je n'arrivais chez moi à la Ferté que le soir à 19 h 30 par le train des ouvriers Orléans-La Ferté. L'expédition durait presque six heures! Normalement, je devais faire cela chaque semaine, mais c'était sans compter sur les colles, car si mauvais élève en primaire, pourquoi changer en bien en secondaire?

Sybilla
Envoyé le :  30/1/2024 2:51
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95557
En ligne
Re: Extrait de: Une vie, ma vie... ( Les petits boulots avant le collège)
Bonsoir mon oncle Maurice,

Je l'avais relu cet après-midi ici.

Merci pour tes confidences !



Belle soirée mon oncle Maurice !
Toutes mes amitiés à Sylvie
Gros bisous à vous deux
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

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