Une bouche, deux yeux et le nez au milieu,
Sa peau lisse, brûlante, et la vie ! Qui dit mieux ?
Quand il rit, dirait-on que des mots apparaissent
Pour avaler le reste au goût de ses caresses.
C’est un bout d’autre chose, un espoir ici-même,
Où le temps se confie comme dans mes poèmes.
Papa, rappelle-toi… Quand tu étais enfant,
Avais-tu des projets ailleurs qu’en ce moment ?
Puisque son horizon importe à l’homme fait;
Deviendra-t-il plus tard une finalité ?
Bêtise ! Que l’on dise, en toute bonne foi,
Renaître du berceau, ne le voudrait-on pas ?
Pour avoir, à nouveau, peur du grand méchant loup,
Muselé dans un livre… Apaisé de bisous…
Que cette peur du noir, de partout qui s’exprime,
Retrouve, humainement, sa couleur légitime !
Je l’envie… Ô si belle est sa naïveté !
Regardez-nous depuis que nous l’avons quittée :
Maîtres de la pensée… Haut les cœurs déficients !
Moi, quand je serai grand, je veux être un enfant.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.