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     Récit de voyage (Le cyclotron)
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Expéditeur Conversation
momolemarin
Envoyé le :  30/12/2023 2:37
Plume d'or
Inscrit le: 15/8/2010
De: Orléans
Envois: 1603
Récit de voyage (Le cyclotron)


Récit de voyage (Le cyclotron)

Fête foraine, Sydney Australie

-« Moi, peur? Jamais ! ». Telle aurait été ma devise au temps des preux chevaliers.
Les escales à Sydney, en Australie étaient bien accueillies par tout le monde, car nous étions certains de passer de bons moments.
En effet, cette ville moderne possédait une fête foraine en dur, c'est-à-dire que les manèges, les stands et les attractions étaient montés une fois pour toute, et fonctionnaient toute l'année.
Les responsables des stands étaient des employés qui embauchaient le matin à l'ouverture, et le soir, à la fermeture, rentraient chez eux comme tout bon ouvrier.
L'ensemble équivalait à notre foire du trône parisienne, peut-être plus encore.
Un grand huit appelé aussi montagnes-russes encerclait et surplombait toute la superficie de la fête. Le tour durait un bon quart d'heure, on survolait tout. Il ne fallait pas avoir le mal de mer, sinon on ne finissait pas le parcours sans être malade.
Mais le manège que j'appréciais le plus, c'était le cyclotron.
Encore présent dans les années cinquante en France, vous ne pourrez plus le voir de nos jours, interdit, trop dangereux.
D'ailleurs, les amateurs de sensations fortes qui acceptaient de faire un tour de ce manège ne payaient pas, ce sont les spectateurs qui déboursaient
Imaginez un grand plateau de bois d'environ trois mètres de rayon, monté sur un axe central, protégé sur les cotés par une palissade de deux mètres de haut. On entrait par une porte découpée dans cette palissade, il n'y avait pas de toit, car, les spectateurs montaient sur des gradins tout autour surplombant l'engin, pour voir les personnes dedans.
Le plateau tournait, vite très vite, et dès que la personne manœuvrant le manège le décidait, le plancher se dérobait sous nos pieds, et on restait plaqué sur les parois grâce à la force centrifuge.
Tout le monde hurlait là-dedans, à la grande joie des spectateurs venus pour cela. Quand le responsable estimait que chacun venait d'avoir la frousse de sa vie, il ralentissait l'ensemble, et le fond, en synchronie parfaite avec la perte d'allure remontait pour nous permettre de reprendre pied, juste avant que l'on ne tombe, faute de vitesse.
L'inconvénient de ce manège était que chaque personne, ne pesant pas le même poids que son voisin, ne décollait pas en même temps que les autres, ou comme moi, avec mes presque cent kilos, je glissais dans le fond plus que je n'étais plaqué sur les parois, alors que tous les autres étaient collés aux cloisons depuis longtemps.
De plus, si pendant la prise de vitesse, on bougeait, il n'était pas rare de se retrouver la tête en bas au moment où le plancher se dérobait, et rien à faire sinon d'attendre la fin du tour, et de se cogner la tête au plancher quand celui-ci remontait.
Quelquefois, des filles en jupes risquaient un tour et se retrouvaient la tête en bas, pour la plus grande joie des spectateurs qui, dans ces instants-là, ne regrettaient pas leur argent.
Le plus sûr était de bien se caler, jambes raides, bras bien écartés, et surtout de ne pas bouger d'un pouce. Toutes ces précautions prises, il ne pouvait rien vous arriver.
Je ne me lassais jamais de ce manège, tant et si bien que, quand les gens hésitaient à entrer, le patron du manège me faisait signe de rester, et tout seul, je faisais le spectacle. Dans ce cas, les spectateurs ne payaient pas, le tour était gratuit
J'avais avec moi un ours en peluche, gagné à un stand de tir, je le plaçais à coté de moi, et bien entendu, il décollait dès la prise de vitesse du manège. Je me fâchais alors, et reprenant l'animal, je lui ordonnais de ne plus bouger à mes cotés, jusqu'au moment où il s'échappait de nouveau, à la grande joie du public.
Trente ans plus tard, je ne sais pas si j'assurerais autant.
Chiche*!

*Perdu : Pendant la fête foraine d'Orléans en mai 1999, je montais dans un manège "le boomerang" où, pendant trois minutes, je crus mourir tellement j'étais secoué, balancé dans tous les sens, plus souvent la tête en bas. J'en descendis complètement K.O., titubant comme quelqu'un qui a pris la cuite de sa vie, je mis deux jours a m'en remettre. Conclusion désolante ; trente ans fins tard, je n'assure plus. Il ne faut pas vieillir.
Sybilla
Envoyé le :  31/12/2023 1:23
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95621
Re: Récit de voyage (Le cyclotron)
Bonsoir mon oncle Maurice,

Ce manège devait être extrêmement impressionnant !

Je te remercie pour ton superbe récit intimiste et tes confidences !



Douce nuit mon oncle Maurice !
Toutes mes amitiés à Vivi
Gros bisous à vous deux
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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