La pierre qui semble éternelle, imperturbable au temps et indifférente aux misères des hommes est ici bien présentée.
Mais ce n'est qu'une illusion due à notre infime temps de présence dans la Nature, par notre vie trop courte.
Les montagnes les plus hautes, les caps les plus résistants, finissent par céder aux assauts de l'eau, qui est bien plus ancienne encore, et qui a la patience pour elle.
La pierre est donc mortelle, comme nous. Mais, infiniment dissoute, infiniment recyclée, infiniment récrée, là pourrait sembler toute la différence.
Erreur, Même si nous ne sommes que de passage, nous survivrons dans des nuages, des plantes, des animaux qui n'existent pas encore, puis, dans très longtemps, comme les pierres, dans des poussières cosmiques qui redonneront naissance à de nouveaux mondes.
Ton sonnet parfait m'a enchanté. Très belle lecture.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)