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Les dessous d'une réussite (Antoine) Alors, Transinterim??
Les dessous d’une réussite
Délai qu’il met a profit pour monter un dossier avec Michel Zimmerman pour aboutir à un plan de financement jouable. Il faudra néanmoins passer par un prêt relais, en sus de la mise fonds initiale. En effet, sa Mère est d’accord pour vendre et lui a fait passer les documents nécessitant sa signature. L’évaluation est satisfaisante, le quartier est bien coté, mais il serait très rentable de parcelliser le terrain et de vendre en deux lots, un terrain à bâtir et la villa ; le POS le permet. Ça demandera un certain délai, mais ça vaut vraiment le coup.
Ça n’a pas été une mince affaire de convaincre Jubillard de céder son affaire à un prix convenable. Il a l’impression de s’être fait manœuvrer ( Il n’a pas tout à fait tort) et pour le calmer et prouver sa bonne mauvaise foi, revenir à son reportage, qui est reconnu très bon, et arriver à le placer (coup de bol). Il paraîtra dans le prochain numéro du Pèlerin.
Deux ans. Deux ans qu’il a le nez dans le guidon. Mais ça y est, Transintérim n’a finalement pas souffert du changement de manager et fonctionne bien. Le prêt est quasiment apuré, avec la vente du terrain, venant après celui, rapide, de la maison. il a repris l’affaire à bras le corps, en doublant le poste d’accueil et comptabilité, en sus de la direction de l’entreprise. Il vient d’embaucher quelqu’un à cet effet. Il a su inculquer au staff un véritable esprit d’équipe basé sur un intéressement aux résultats. Enfin il va pouvoir souffler et s’accorde quinze jours de vacances.
Donc tout baigne, à part un malaise diffus qui s’est révélé lorsqu’ Angèle et Michel lui ont demandé d’être parrain des jumelles Marie et Éliane. La marraine sera une cousine germaine helvète. Il n’en sont plus à une mésalliance près: La demande est plutôt comminatoire, et, malgré sa gêne, il ne peut refuser. C’est pendant la cérémonie, où ému, il cache un œil humide, et les réjouissances qui suivent, que l’image de la joie et du bonheur de ses amis lui ont fait prendre conscience de sa propre solitude. A part sa mère et Marc, les Chalons, il ne s’est vraiment lié avec personne. Amitiés passagères, au gré des circonstances, collègues de travail. Edmond, qui aurait pu et qui a disparu.
Sa vie sentimentale est restée minimaliste. Faut croire qu’il a quelque chose de spécial qui plaît aux femmes, car il n’a jamais vraiment dragué pour avoir des liaisons. On s’en tient à la libido et aux histoires courtes, soldées d’un commun accord. Au départ, parce qu’il était militaire, ensuite souvent en mission. En termes cinématographiques: Brève rencontre, casting, bout d’essai mais jamais plus loin que court métrage. Et maintenant qu’il touche au but, situation, revenus, il n’a pas vraiment envie d’en changer. En attendant il va s’employer à gâter ses petits anges.
Donc, les vacances. Ce sera à la montagne, dans les Pyrénées, à Luchon plus précisément, où Suzette et Marc vont habituellement en cure et lui ont loué un petit studio. Une découverte pour lui, un site remarquable, une ville accueillante et animée, Superbagnères à portée de téléphérique et les thermes. Il va arpenter les lieux et leurs environs; goûter la convivialité ambiante, et en accompagnant ses parents, goûter au sauna dans la roche et à la piscine, le fameux vaporarium dont on dit tant de bien. Et ce n’est pas usurpé, car il prendra plaisir à le fréquenter: on sort de là -dedans purgé de ses toxines, du corps et de l’esprit. En un mot tout neuf…
Il a remarqué le ballet des planeurs qui évoluent dans le ciel. Une rapide promenade l’amène vers la piste engazonnée de Badech d’où ces oiseaux blancs atterrissent et décollent, catapultés ou tractés. Il est fasciné par le spectacle et une grosse envie d’essayer l’amène aux bâtiments de l’aéroclub. Mais oui, c’est possible et dès cet après-midi. Banco ! C’est pour lui une expérience inoubliable. Rien à voir avec les voyages qu’il pu faire en avion, là on se sent comme un oiseau porté par les courants, en phase avec les éléments. Super le décollage catapulté au bout d’un câble, fabuleux l’approche et l’atterrissage. Extraordinaire trip dans des paysages grandioses. Le mythe d’Icare réalisé, sans rancune au soleil. Il remercie son pilote. Quel baptême !
A suivre...
Parceval
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