A Mademoiselle Say* (inspiré de la passion amoureuse entre Camille Claudel et Auguste Rodin)
Je t'aime avec fureur, tu me donnes la fièvre
Laisse-moi rafraîchir, sur ton sein, Ô Camille !
Mon front brûlant d'amour et mes mains voyageuses.
Je ne peux exister sans ton regard qui brille,
Sans ta peau sous mes doigts, Ô vivante sculpture !
Chaque heure loin de toi rend mon âme ombrageuse
Tout m'irrite, me nuit, m'épuise... me torture.
Je t'aime avec fureur,
Tes bras blancs, ma divine, ouvrent mon horizon,
Tes printemps sont en fleurs et me tournent la tête.
J'entends battre mon cœur jusqu'à la déraison ;
Non, je ne peux rêver plus aimable séjour,
Que ton regard si bleu, si tendre, si honnête.
Je veux vivre et vieillir, auprès de toi, toujours !
Camille ! ma Camille ! efface toutes craintes,
Viens, viens contre ma bouche éclore tes baisers;
Crois-en-moi, crois-en-nous, ne te fais pas cruelle !
Rejoins-moi cette nuit au fond de l'atelier,
Viens créer avec moi la folle oeuvre charnelle
Que feront nos deux corps emmêlés dans l'étreinte.
Tu me donnes la fièvre !
*pour Melle C comme la nommait Rodin
- MARS 2021 -