LES MATINS
Je suis mouton bêlant
Pâturant l’herbe grasse
Dans les prairies célestes
Guidé par la houlette
De jolie pastourelle
L’ovin étant repu
Grimpe le pré pentu
Et bade sa prêtresse
D’un air bélier cornu
Sourire de la rebelle
Bientôt rire aux éclats
Course effrénée sous l’aulne
Lorsque je deviens faune
Un air de flûte aidant
Et la belle se rend
A l’appel du dieu Pan
J’entrouvris les paupières
Sur des lueurs premières
Seul dans le lit froissé
Ma bergère fine mouche
Avait quitté la couche
A l’avis de grand frai
Je me sentis bien las
De n’être pas ailleurs
Cueillir les pâquerettes
A l’alpage fugueur
Ce havre de verdeur
Par ce matin pluvieux
Je me suis senti… Vieux
Mes Amis, là pourtant
Trouvez la chute amère
Pour entendre vos chants
Relançons les enchères…
… J’entrouvris les paupières
Sur des lueurs premières
Pas seul au lit froissé
Ma bergère alertée
Par l’avis de grand frai
S’invite sous ma tente
Présente ses offrandes
Du bélier jusqu’au faune
Devins émir puissant
Décrète thé dansant
Malgré le vent et l’eau
Qui frappent au carreau
Aujourd’hui il fait beau
Par ce matin pluvieux
Je me suis senti… mieux
***
Les sentiments, la vie, des tarots sont les lames
A l’onde poésie, voici mes états d’âme…
Au diable la pudeur, ce que je n’ai su dire, maintenant je l’écris
***
Parceval