Non ce n'est pas le radeau de la méduse
Ces frêles rafiots oû s'entassent ceux qui refusent
Leur vie de tous les jours qui n'en est plus une,
Certains s'imaginant qu'ils cherchent à faire fortune.
La guerre, la faim les chassent, peut-on leur en vouloirÂ
De cet exil forcé qui reste leur seul espoir ?
De la mer nous parviennent des milliers d'au secours !
Pendant qu'à l'assemblée l'humanisme n'a plus cours.
L'Europe se cadenasse de peur d'être envahie,
Des barbelés se dressent, ceux qu'on a tant haïsÂ
Le racisme ressurgit, les langues se délient,
Secourir un migrant c'est commettre un délit.
Je ne reconnais plus ma France et sa devise
Ces trois mots qui se meurent d'inactions agonisent.
Je pensais qu'Ã jamais ils n'auraient pris de rides,
Aujourd'hui le cœur gros, je me sens apatride.
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"quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper" (proverbe tibétain)