Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1898 |
Rome ! Romains ! Rome ! Romains !
Morituri te salutante ! Ô antique Rome ! Mourir au cœur des arènes du Colisée Devant l’empereur et les tribuns du forum Rejoindre en héros Pluton, les Champs Elysées !
Dans les ruines du temple, souvenirs des âmes Les fantômes en toge errent entre les chemins De pierre, les acteurs d’un drôle de drame Les ombres du passé marquées sur parchemin.
Formes du chaos comme des vagues en furie Et les braises des flammes et le fer des épées Cohortes romaines contre la barbarie Les légionnaires au combat prêts à frapper.
Ces morts, six mille esclaves entre Rome et Capoue Tous crucifiés sur la Via Appia Ces femmes qui pleurent leurs fils et leurs époux Spartacus ! Accusé d’actes de guérilla.
As-tu écouté le philosophe Sénèque ? Néron ! Influencé par la belle Poppée Tu déclamais tes écrits et aimais l’art grec Ta folie, Tu n’en as pas fait une épopée !
Et toi César ! Qui est mort aux Ides de Mars Entouré, assassiné par les conjurés Tu as reconnu Brutus parmi les comparses Pour l’amour de Rome, tu n’as pas abjuré !
Ô grand César ! Avec tes légions romaines Pour la gloire de Rome, agrandir ton domaine Tel était ton dessein, combattre les Gaulois Soumettre ces peuples et imposer ta loi !
Mais Vercingétorix, jeune chef des Arvernes A unifié les tribus, tout convaincu De battre légionnaires et subalternes Alésia fut perdue, malheur aux vaincus !
Enchaîné et emmené à Rome, pour ton honneur Enfermé six années, avant d'être mis à Mort Étranglé en prison, ce fut sa dernière heure Jules César ! Tu n'as jamais eu de remords !
Brûlez ! La bibliothèque d’Alexandrie Brûlez ! Brûlez ! Rome ! La cité éternelle Mettez le feu à la Culture, la Poésie Qu’avez-vous dans vos têtes, un esprit rebelle ?
Ô, Orphée, toi qui charmes les bêtes sauvages Inspiré par les muses, des béotiens Veulent incendier, brûler, nos beaux ouvrages Les œuvres, de nos poètes parnassiens !
Autrefois, on brûlait, dans les flammes des enfers Les sorcières, aujourd’hui, avec grande rage Accusés, de pactiser avec Lucifer Que les auteurs, sont victimes, d’un tel outrage !
Apollon, Dieu des arts, pas de mélancolie Un peuple sans histoire, un peuple sans sagesse Et c’est la fin de tout, d’un tout, de l’Italie A la Grèce, aidez-nous, o Dieux et Déesses !
|