Sur son lit de mourant
Cet hiver rigoureux un homme dans la fleur de l’âge
A plat-dos gisant
A défaut de vivre à jamais il articule ces mots tel un sage
Sa famille à son chevet
Son toubib se prenant pour Dieu avec ses suppositions
Sur son front couvert de duvet
Des baisers en cadeau d’adieu avant cette déclaration
« Tu vas mourir ! »
Lui lâche dans ses airs sarcastiques son ignoble docteur
Aux lèvres un sourire
Exprimant son souhait avec ferveur « Que je meurs ! »
Il avait du panache
Sans être alité ni souffrir d’une maladie sévère
Au su de sa mort qui approche
Le sang-froid et le sourire ont convoyé mon père
Medfeyz
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« Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir » Sénèque.