Avec sa plume, je dépeins l’artiste
Au passé triste
Dans le corps d’Abd-el-haï* le pétainiste
Un homme surréaliste
A bord du vapeur l’Oxus et son équipage
Sa maison près du rivage
Se dessine pour lui tel un mirage
Une nouvelle page
A Tadjourah* et ce tissu cousu de peau de bête
Danses et fêtes
Il convoite ce littoral propice dans sa tête
S’autoproclame prophète
Quel séjour ! Sa demeure bâtie en corail
A proximité des rails
Pour être à l’affût des marchands au portail
Ses retrouvailles
Hélas ! Ce n’était pas du café à dos du bourricot
Au stade d’asticot
Asservi aux belles femmes et leurs gigots
Ce n’était pas Diderot
Comme une image d’Epinal, il vogue
Les océans sur sa pirogue
Fath-el-Rahman* pour vendre ses drogues
A ses homologues
Medfeyz
Abd-el-haï:(Esclave du vivant) nom choisît par Henry Monfreid
Tadjourah:La plus ancienne région de Djibouti
Fath-el-Rahman:(L’ouverture de Dieu)-Boutre acheté par l’écrivain
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« Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir » Sénèque.