Le silence est profond et la ferveur propice
Rêveur en ses strophes, le poète imagine
La femme intime, musicienne inspiratrice
Pour qui il compose cette ode sonatine
Ne sachant pas le nom que sa pensée esquisse
Il trace en psalmodie et ce jusqu’à pléthore
De purs quatrains écrits, déniant le factice
Espérant de la nuit l'éloge en anaphore
Le clair de lune sur un vieux tableau ravive
L'image sublime qu’un cadre antique honore
Quand par la fenêtre s'en vient la nuit furtive
Paysage où aucun autre objet ne décore
Comme d'autres mots lus sur parchemin sanskrit
En lointaine harmonie d’un vieil air de mandore
Il murmure un prénom que la rime décrit
Comme beauté Sélène en sari de tussore
La fenêtre est ouverte à la nuit subreptice
La plume du poète une stance élabore
C'est une ode à sa muse, occulte inspiratrice
Qui charme le silence en attendant l'aurore.
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"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent