Moi, qui ne suis pas poète,
Encore moins peintre,
Je ferai le plus beau,
Le plus touchant des tableaux,
Pour toi mon ami.
Je prélèverai du bleu à l’océan,
Pour dessiner notre ciel d’azur.
J’ôterai à la prairie, un peu de verdure
Pour nous faire un grand lit.
Je détacherai un morceau de nuage,
Pour qu’il soit encore plus doux et joli.
En guise de couette, j’irai chercher
Un fragment de la voute étoilée.
J’irai, jusqu’à voler un arc-en -ciel
Pour mettre au-dessus de nos têtes.
Et pour nous réchauffer, un rayon de soleil
Fera l’affaire à merveille.
Tu verras, mon ami
Comme il fera bon de dormir
Au creux de mon tableau.
J’allais oublier, il nous faut une douce mélodie.
Pour cela j’inviterai un vol d’oiseaux
Mésange, rossignol et passereaux.
Et pour achever mon coin de paradis
Sur toutes ces couleurs empruntées
Je passerai un peu de verni
Sur cette toile, ainsi éternisée.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»
